DE LA CROIX Léonard
& STERN
Leopold
Leopold
Il faut qu'on parle
Léonard regardait l'horloge accrochée sur le mur, fixant les aiguilles tourner encore et encore. Il jeta un coup d’œil vers ses amis qui avaient l'air d'attendre aussi fermement que lui la fin de ce cours. Pas que madame la soubrette, Jamie Willow, avait un cours aussi moisi que l'hygiène d'un SDF, mais surtout parce qu'étudier le français quand c'était sa seconde langue maternelle : c'était chiant. Et puis, depuis le bal, Léonard avait du mal à regarder son professeur autrement qu'en soubrette... Donc, sa seule et unique distraction était d'imaginer madame Willow dans ses vêtements d'Halloween, mais il avait des relents en se souvenant de la danse qu'il avait du faire avec elle. Bien qu'il s'était amusé à la rembarrer et à faire l'insolent, il avait encore des sueurs rien qu'en pensant à quel point ils avaient été collés.
Heureusement, le temps eut pitié de lui et la sonnerie retentit. Léonard rangea calmement ses affaires, et discuta en sortant de la salle avec ses amis, qu'il quitta dès qu'il fut à l'extérieur.
"Encore à voir Andrew" leur avait-il dit. Ce n'était pas vrai. Mais son meilleur ami avait été mis dans la confidence.
Depuis qu'il avait réussi son coup avec la bouteille d'eau et l'alcool, il avait découvert le vrai Leopold Stern. Le gars sensible et attachant. Mais son colocataire s'obstinait à faire de la pseudo-virilité et de la pseudo-force. Et ça, Léonard ne le supportait pas. Il l'avait vu, son vrai visage. Il l'avait vu pleurer, il l'avait même réconforté. Il avait ri avec lui. C'était un des plus beaux souvenirs qu'il avait avec son colocataire, et il était hors de question que le sportif continue à s'enfoncer. Ou alors, pas avec le Year 12.
Léonard n'avait pas vérifié l'emploi du temps du sportif, par flemmardise probablement, mais depuis la veille, il cherchait à discuter avec lui hors de la chambre. Par stratégie, uniquement. S'il arrivait à le coincer face aux autres, il arriverait à avoir une discussion calme.
Décidément, plus Léonard trainait avec Leopold, plus il se découvrait un côté... "Sombre". Ce n'était pas son genre de jouer à ce point avec les faiblesses des autres, mais il n'avait pas le choix.
Il savait que le Year 13 se réfugiait dans la bibliothèque ou dans la salle commune pour travailler - et probablement éviter le blond. Alors, c'était dans ces salles qu'il allait en premier lieu.
Il regarda sa montre : 14h52. Cela faisait douze minutes qu'il était sorti de son cours de français et qu'il avait déjà vérifié la salle commune : pas de Leopold Stern.
Alors, il croisa les doigts pour le trouver dans la bibliothèque. Il avait vraiment dû regarder quand son colocataire était libre pour avoir plus de chances de le croiser...
Il entra dans le bâtiment le plus silencieux d'entre tous, et jeta des regards un peu partout. Il sortit son smartphone pour noter l'heure : 14h59. Presque quinze heures. Léonard n'avait jamais été aussi stressé depuis l'affaire de Leopold bourré. Mais il était têtu. Très têtu. Quand il avait quelque chose en tête, il ne lâchait jamais l'affaire, et passer une bonne année avec son colocataire était dans sa "To Do List".
Il voyagea encore les allées, donnant l'impression de chercher une table pour s'installer et travailler.
Il vérifiait assez régulièrement l'heure, nerveux. Puis, en relevant les yeux de son téléphone une énième fois, il la vit. Cette touffe brune, concentrée sur son cahier et son travail.
Son coeur se serra. Il avait peur. Les rumeurs, dans la Hampton, étaient meurtrières. Si Leopold devait """révéler""" la soi-disante "homosexualité" à tout le monde dans la bibliothèque où tout était calme, la réputation du blond s'en verrait réduite à néant. Et passer une bonne année tout court était aussi dans sa "To Do List".
Mais après tout, tous les deux avaient des dossiers l'un sur l'autre. Alors, pourquoi s'inquiéter ? Surtout qu'il n'était pas gay.
Le cœur battant, il s'approcha de Leopold, et s'installa sur la chaise d'en face. Il sortit une trousse et un cahier, histoire de ne pas éveiller les soupçons, et une fois le tout étalé sur la table, il débuta de but en blanc la conversation en plantant son regard dans les yeux du brun :
" Yo. Faut qu'on discute, toi et moi. Et je suis certain que tu sais de quoi je parle. "
Heureusement, le temps eut pitié de lui et la sonnerie retentit. Léonard rangea calmement ses affaires, et discuta en sortant de la salle avec ses amis, qu'il quitta dès qu'il fut à l'extérieur.
"Encore à voir Andrew" leur avait-il dit. Ce n'était pas vrai. Mais son meilleur ami avait été mis dans la confidence.
Depuis qu'il avait réussi son coup avec la bouteille d'eau et l'alcool, il avait découvert le vrai Leopold Stern. Le gars sensible et attachant. Mais son colocataire s'obstinait à faire de la pseudo-virilité et de la pseudo-force. Et ça, Léonard ne le supportait pas. Il l'avait vu, son vrai visage. Il l'avait vu pleurer, il l'avait même réconforté. Il avait ri avec lui. C'était un des plus beaux souvenirs qu'il avait avec son colocataire, et il était hors de question que le sportif continue à s'enfoncer. Ou alors, pas avec le Year 12.
Léonard n'avait pas vérifié l'emploi du temps du sportif, par flemmardise probablement, mais depuis la veille, il cherchait à discuter avec lui hors de la chambre. Par stratégie, uniquement. S'il arrivait à le coincer face aux autres, il arriverait à avoir une discussion calme.
Décidément, plus Léonard trainait avec Leopold, plus il se découvrait un côté... "Sombre". Ce n'était pas son genre de jouer à ce point avec les faiblesses des autres, mais il n'avait pas le choix.
Il savait que le Year 13 se réfugiait dans la bibliothèque ou dans la salle commune pour travailler - et probablement éviter le blond. Alors, c'était dans ces salles qu'il allait en premier lieu.
Il regarda sa montre : 14h52. Cela faisait douze minutes qu'il était sorti de son cours de français et qu'il avait déjà vérifié la salle commune : pas de Leopold Stern.
Alors, il croisa les doigts pour le trouver dans la bibliothèque. Il avait vraiment dû regarder quand son colocataire était libre pour avoir plus de chances de le croiser...
Il entra dans le bâtiment le plus silencieux d'entre tous, et jeta des regards un peu partout. Il sortit son smartphone pour noter l'heure : 14h59. Presque quinze heures. Léonard n'avait jamais été aussi stressé depuis l'affaire de Leopold bourré. Mais il était têtu. Très têtu. Quand il avait quelque chose en tête, il ne lâchait jamais l'affaire, et passer une bonne année avec son colocataire était dans sa "To Do List".
Il voyagea encore les allées, donnant l'impression de chercher une table pour s'installer et travailler.
Il vérifiait assez régulièrement l'heure, nerveux. Puis, en relevant les yeux de son téléphone une énième fois, il la vit. Cette touffe brune, concentrée sur son cahier et son travail.
Son coeur se serra. Il avait peur. Les rumeurs, dans la Hampton, étaient meurtrières. Si Leopold devait """révéler""" la soi-disante "homosexualité" à tout le monde dans la bibliothèque où tout était calme, la réputation du blond s'en verrait réduite à néant. Et passer une bonne année tout court était aussi dans sa "To Do List".
Mais après tout, tous les deux avaient des dossiers l'un sur l'autre. Alors, pourquoi s'inquiéter ? Surtout qu'il n'était pas gay.
Le cœur battant, il s'approcha de Leopold, et s'installa sur la chaise d'en face. Il sortit une trousse et un cahier, histoire de ne pas éveiller les soupçons, et une fois le tout étalé sur la table, il débuta de but en blanc la conversation en plantant son regard dans les yeux du brun :
" Yo. Faut qu'on discute, toi et moi. Et je suis certain que tu sais de quoi je parle. "
Mardi - 14h40 - Après Français (Pour Léonard)