Ashton — Dead inside

Physique & Caractère

Ashton est un adolescent plutôt banal. Il est plutôt grand - et ça n’en finit pas, un peu fin mais avec une légère définition de muscles.
Il a hérité d’une chevelure noire jais de sa mère tandis qu’il peut remercier ses yeux bleus de son père. Ashton a des traits assez définis ; une mâchoire angulaire, des yeux légèrement tombants et un petit sourire timide. Accessoirement, il a un écarteur à l'oreille droite. Un pari perdu, mais qu'il ne regrette pas finalement. La seule chose remarquable chez lui, c'est ce bonnet rouge et bleu qu'il ne quitte jamais. Jamais.
Durant son enfance, Ashton a pratiqué de la gymnastique, alors on peut toujours voir un vestige de ses muscles. Mais sans réel entretien, ça part facilement, et le bidon commence à apparaître. On peut noter également qu’il est asthmatique ; il a toujours un inhaler avec lui, mais l’utilise qu’en cas d’urgence parce que ça reste lame.

Ashton n’a jamais été aussi “réservé”. Lui qui était d’habitude un enfant assez joyeux, toujours prêt à jouer avec les autres enfants, n’a jamais été aussi seul que jusqu’à maintenant. Il se met des murs entre les gens et lui ; il ne veut pas ravoir à devoir se séparer de quelqu’un qui lui est cher. C’était assez suffisant avec Red.

Souvent, on le compare à un zombie ; il ne fait que le strict minimum pour vivre. Tout le reste est une corvée. Sortir, pour prendre l’air est absurde et inutile. Manger, seulement quand son estomac le lui permet. Dormir, quand il le peut ; ça vacille entre 3 et 13 heures de sommeil, sans entre deux. Aller aux toilettes est sans doute la chose la plus simple.

Sa seule passion était la danse. Il l’a abandonné avec son pays de naissance. A chaque pas de danse, cela lui rappelait des sessions avec Red. Il n’avait pas besoin de cela maintenant. C’était juste un poids en plus, inutile.

Histoire

Tout a commencé quand il avait fini le collège. On l’avait invité à une soirée pour fêter la fin du collège. C’était franchement, pas ouf à ses yeux.
Mais Red était sa meilleure amie d’enfance, il ne pouvait rien lui refuser. Trop gentil, Ashton ne voulait pas la voir faire la moue ; ni se faire menacer de se faire bouder pendant 3 semaines. C’était sa seule vraie amie. De plus, c’était un échappatoire à sa maison. Une énième dispute entre eux, où Ashton se retrouvait au milieu du chaos encore une fois. Dans ces moments-là, il préférait ne pas écouter. The Pretty Reckless : Make me wanna die. Il y avait une histoire de tromperie. Une claque. Un poing. Un vase acheté aux enchères. Bref, il préféra ne plus y penser, et se laisser porter par la musique.

La maison de son amie, Red, avait été décorée de la tête aux pieds. C’était pas positif du tout ; le manoir classique européen est passé par le filtre Barbie, aux couleurs roses pétantes et aux décorations de pacotilles. S’il aurait pu, Ashton aurait évité cette fête. Cela s’annonçait être pourri ; il aurait à socialiser, quand il préférait jouer à un bon vieux Call of Duty.

Contre toutes attentes, la soirée s’était bien déroulée, car il s’était trouvé un nouvel ami : le ponche. Lui qui n’était pas si jus de fruit, il y avait un goût particulier à cette boisson qui lui donnait envie d’en reprendre. Avec cette boisson, tout semblait plus joyeux, coloré, vivant. Red était ravie de le voir s’épanouir de cette façon, et lui aussi.

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“Ashton, pourquoi tu veux pas jouer avec nous ?” C’était la voix de Red, déformée par le téléphone. Il détestait les appels téléphoniques. Mais avec Red, ça allait ; sauf cette fois-ci.

“J’ai des trucs à faire… T’sais avec mes parents…” Il détestait mentir. Etonnement, elle goba son mensonge, c’était plus facile sans le contact visuel. Elle ne pouvait pas le voir tapoter des pieds ou jouer avec ses mains.

“Ok, à demain alors !” Et Red raccrocha. Ashton soupira, ça s’était mieux passé que ce qu’il pensait. Il craignait ce qu’elle allait lui faire faire, vu qu’il avait refusé.

Mais Ashton avait aucune envie de sortir. Il préférait rester dans la sécurité de sa chambre. Il avait tout ce qu’un ado de son âge pouvait souhaiter ; un grand lit dans lequel il pouvait traîner ; ses consoles avec d’innombrables jeux ; une bibliothèque à n’en pas finir ; bref, c’était vraiment confortable. Ou même, quand il avait envie de faire du sport, il allait dans sa salle de jeux, avec son mur d’escalade, les agrès, et divers jeux de balles.
Malgré toutes ces possessions, Ashton avait juste envie de ne rien faire. Peut-être dormir, et jamais se réveiller ; c’était le plan.

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“Nous avons remarqué que récemment, votre fils est plus… absent. Rien que le mois dernier, Ashton n’est venu en cours que pendant une semaine. Et les professeurs ont noté que lorsqu’il est présent, votre fils est juste… présent.”

Ashton pouvait entendre la discussion à travers le mur. Encore une déception pour ses parents ; il ignora l’énorme poids qui s’alourdit dans son ventre et remit ses écouteurs. Evanescence : My Immortal.

“Si votre fils ne se ressaisit pas, nous serons obligés de l’exclure. Et malgré toutes vos tentatives de pot-de-vin, la politique de l’école ne le permet pas. Sur ce, au revoir Monsieur et Madame Donovan.”

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A la fin de l’année scolaire, Ashton et son père déménagèrent en Angleterre. Le prétexte était que son père connaissait une école où il pourrait être inscrit ; et que même son grand-père y était allé plus jeune.
Mais il savait la vraie raison de ce soudain déménagement. Ses parents s’était “séparés”. Le divorce n’était pas rentable, mot d’ordre de sa mère. Officiellement, ses parents sont juste “séparés” pour que mon père gère la filiale en Angleterre.
Enfin, au moins, il n’aurait plus à subir les remarques forcées de sa mère. La seule personne qui lui manquerait, c’était Red. Mais elle avait décidé de couper les ponts en apprenant qu’il partait. Ashton ne savait pas pourquoi, mais cela devait sans doute être de sa faute.

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Ashton pourrait dire que son entrée dans le lycée avait été relativement, mouvementée. La différence des classes sociales était ici très marquée ; très vite, on le catégorisa avec les gosses de riches. Ashton ne pouvait pas le nier, il l’était ; s’il voulait, il pourrait s’acheter toutes les places du concert de Beyoncé et être le seul spectateur.
Mais malheureusement pour lui, il n’en a pas cette envie. D’ailleurs, les Délégués l’ont vite remarqué ; Ashton est une cible facile à manipuler, alors ils le gardent de leur côté. Ashton ne pourrait pas décrire sa relation avec les autres élèves ; il n’a même pas traîné avec eux, trop collé par les Délégués et autres Elites qui voulaient tout savoir de ses parents.

Ashton n’affichait pas sa richesse, mais elle était présente dans ses pompes, sa montre Rolex, ou bien même ses sous-vêtements. Même son nom de famille était plutôt banal, mais évoqué en combo avec le prénom de ses parents, c’était différent. Sa mère, héritière d’une grande ligne de cosmétique française, et son père entrepreneur d’une entreprise qui a marché 10 ans avant ; les gens n’en pouvaient plus. Malgré leur richesse à flots, Ashton a vécu plutôt simplement dirait-il.

Malgré le fait que Ashton ait un sentiment de mépris envers les “Elites”, il en fait tout de même parti. A contre-coeur, mais c’était mieux que rien. Les professeurs étaient plus tolérants maintenant envers lui. Il ne pouvait réfréner ce sentiment de culpabilité ; c’était mal d’abuser de son argent comme ça. Mais c’était pas comme s’il pouvait changer le nombre de zéros dans le compte en banque de ses parents.
Quant aux bourgeois et gens modestes, Ashton n’a pas grand-chose à leur reprocher. S’il devait se faire des amis, c’est vers eux qu’il irait voir. Mais Ashton n’a pas besoin d’amis ; il est très bien tout seul, avec sa flasque dans la poche intérieure de son uniforme.

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