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On va essayer de faire ça bien, ft. Léolard.

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Léonard De La Croix


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Léonard De La Croix. Ça ne sonnait pas très anglais... Etait-il français ? Ce garçon plus jeune que Solveig était-il son tuteur parce qu'ils avaient tous les deux la même nationalité ? Non, quand même pas.
Adossée à côté de la porte de la bibliothèque, là où elle avait rendez-vous avec son tuteur à 18 heures, elle fixait la feuille de renseignements avec insistance, lisant encore et encore le nom de ce Léonard. Elle l'imagina français, châtain clair avec des lunettes rondes. Tous les Léonard avaient des lunettes rondes, des lèvres pincées et la chemise boutonnée jusqu'en haut. Les Léonard c'était des types gentils et un peu chiants.
Solveig sourit en se disant qu'elle se trompait sûrement, comme d'habitude.
Elle rangea la feuille dans son sac à dos recouvert de badges geek.
Sa journée n'avait pas très bien commencée. Elle était arrivée en retard à la cérémonie et avait passé la matinée avec des chaussures dépareillées. Bonjour la première impression. Heureusement, elle avait eu le temps de rentrer se changer à midi. Elle voulait vraiment que son tuteur l'apprécie, alors elle avait fait beaucoup d'efforts. Son chemisier était un peu déboutonné, laissant entrevoir un timide décolleté. L'élastique de sa jupe serrait sa taille, donnant plus de profondeur à ses courbes. Des chaussettes hautes remontaient jusqu'au milieu de ses cuisses, dévoilant tout de même un peu de peau. Sa longue chevelure blonde cascadait sur ses épaules, et le soleil qui s'y reflétait, si bien qu'on pouvait confondre ses mèches dorées avec les rayons diurnes. Elle s'était même parfumée : une légère odeur de vanille émanait de son cou.
Elle ré-ajusta sa chemise, nerveuse. Elle avait vraiment envie que ça se passe bien, qu'ils soient amis tous les deux. Ou au moins qu'ils s'entendent bien. Elle avait si peu adressée la parole à ses camarades de classe dans son lycée français qu'elle avait même oublié comme on faisait.
Elle zieuta les alentours. Certains duos de tutorat s'étaient déjà trouvé et allaient déjà dans la bibliothèque. C'était une idée des délégués de les faire se rencontrer. Et Solveig approuvait : les relation forcée, il n'y avait que ça de vrai pour se faire des amis.
Bon par contre, elle se rendit compte de quelque chose : elle avait un papier avec l'heure du rendez-vous, le nom de son tuteur et sa classe, mais elle n'avait aucune idée de sa tête. Il y avait bien un type à lunettes qui tournait en rond depuis tout à l'heure mais sa chemise était ouverte sur son t-shirt, donc ça ne pouvait pas être un Léonard.
Solveig soupira. 18h passées depuis deux minutes. Il n'allait pas la laisser tomber au moins ? Comment le trouver ?
C'est alors qu'elle eut une idée. Elle ouvrit son sac, déchira un post-it et inscrit dessus "Léonard De La Croix". Et pour être sûr qu'il la repère, elle se le colla sur le front. Parfait Solveig !

Léonard De La Croix
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Solveig Sekai, plus âgée d'un an, parle français. Est une fille.
Léonard en tremble déjà. Il ne voulait pas une fille, il en est presque phobique. Histoire de se préparer un peu, il s'était entraîné à discuter, avec quelques petites phrases d'accroches. Si on ne connaissait pas Léonard, on pourrait croire qu'il se préparait à un rendez-vous. Il se trouvait un peu ridicule...

Il ne savait pas ce qu'il pouvait enseigner à cette fille, surtout qu'elle était plus vieille que lui. Hormis les endroits à visiter, il n'en avait aucune idée. Il n'allait pas l'aider à faire ses devoirs, ça n'avait pas de sens...
Il prépara ses affaires dans un sac - en vérité, il avait juste mis une trousse et un cahier, ça ferait très bien l'affaire. Puis, il sortit de sa chambre en prenant soin de la fermer à clé. Il regarda l'heure. Cinq minutes avant l'heure. Il devrait y être à temps.

Il marcha le long des couloirs et finit par sortir du bâtiment pour rejoindre la bibliothèque. Il emprunta un autre chemin, histoire de déstresser un peu. Il ne pouvait rien se passer de mal après tout. Et avec un peu de chance, elle serait sympa. Respirer...

Il arriva enfin au lieu de rendez-vous. Cinq minutes en retard. Bon, c'est pas bien grave. Il sonda les personnes restantes et se concentra sur les filles. Tout ce qu'il espérait, c'était que ce ne soit pas la blonde à l'air débile avec ce post-it sur la tête. Toutes les filles, sauf elle.

De toute façon, il ne devait pas y avoir trente-six mille solutions pour retrouver cette "Solveig". Et puisqu'elle était française, ce serait la seule à pouvoir comprendre :


"Je cherche Solveig Sekai, je suis Léonard, son tuteur !", dit-il avec une voix assez forte et le tout en français.

Il ne fallait plus qu'attendre qu'elle se manifeste...
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Léonard de la Croix. Peut-être le type à lunettes là-bas. Ou peut-être le blondinet qui évitait son regard.

- Je cherche Solveig Sekai, je suis Léonard, son tuteur !

Oh, bingo, c'était le joli blond là-bas.
Les grands yeux bleus-verts de la blonde pétillèrent soudainement tandis qu'elle fixait celui qui venait de s'exprimer en français avec émotion. C'était tellement rassurant de retrouver ses racines quelque part. Elle qui se sentait perdue - plus que d'habitude - avait une vague de chaleur dans le creux de la poitrine qui la réconfortait enfin.
Bon, avec sa bouche ouverte, ses yeux brillants sur le point de pleurer et son post-it sur le front, elle n'avait pas fière allure, mais soit. La pulpe de ses lèvres et le galbe de ses jambes compensaient son manque d'élégance.
Elle agita alors la main et s'exprima à son tour en français à l'intention de Léonard :

- Youhou, c'est moi ! Je suis Solveig !


Et puis elle s'approcha de lui, planta ses pupilles dans les siennes tandis qu'un sourire béât lui barrait le visage. Elle avait l'air d'une gamine le jour de Noël. Il avait l'air gentil en plus, le Léonard. Du genre niais et simplet. Il dépassait à peine Solveig de par sa taille et sa carrure n'en imposait pas tellement. En soit, un garçon gentil. Super, Solveig adorait les garçons gentils !
Elle se pencha vers lui et lui fit la bise, habitude française qu'elle appréciait puisqu'étant quelqu'un de tactile. Pour ce contact, elle avait posé doucement sa main sur l'épaule de son tuteur et leur joue s'étaient chatouillées avec timidité. Solveig laissa alors sur sa peau l'empreinte de son doux parfum à la vanille.
Elle lui offrit ensuite un sourire sincère et détacha son post-it. Elle était si contente ! Elle sentait déjà un bon feeling entre eux, une bonne alchimie. Elle avait déjà la sensation qu'ils s'entendraient bien !

- Enchantée Léonard, dit-elle, toujours en français. Je suis trop contente de te rencontrer. Tu es plutôt mignon.

Elle n'avait pas dit cette dernière phrase dans le but de le draguer. Non, c'était plutôt un constat. Mais Léonard s'en rendrait compte, bien sûr. Bien sûr ?


Léonard De La Croix
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Le sourire figé de Léonard se transforma rapidement en un "o" étiré sur les côtés. Les muscles de son visage se tendirent, il sentit sa peau s'humidifier dangereusement et sa main resta dans les airs. Oh non. Oh non, pitié. Vraiment. C'était son seul et unique souhait : pas la blonde à l'air stupide. Et le pire... C'était qu'elle avait hurlé elle aussi en français. Les gens autour devaient croire qu'ils se connaissaient. Vite, trouver un échappatoire. Prétendre qu'il s'était trompé de nom, qu'il voulait faire une petite farce, n'importe quoi, du moment qu'elle ne s'approchait pas ni qu'elle pensait pouvoir lui adresser la parole.

Mais à peine eut-il chercher une excuse potable qu'elle s'était plantée en face de lui, un air béas sur le visage, ses yeux cherchant appui dans ceux de Léonard, et ce putain de post-it sur la face. Quand il allait raconter ça à Leopold...
Il ne prit pas le temps de la détailler davantage, il en avait assez vu avec ce papier qui se décollait de son front. Belle, moche, sexy, disgracieuse : qu'importe. Elle avait un bout de papier couleur moche et voyante sur la tronche avec "Léonard" marqué dessus. Ca ne l'étonnait pas qu'elle ait besoin d'un tuteur : il fallait quelqu'un pour ré hausser le niveau.

Et là, ce fut l'achèvement. Le geste qui venait de mettre KO Léonard De La Croix.
Heure du décès : 18h07. Arme du crime : Une joue. Délit : La bise.
Léonard ne devait pas avoir l'air malin, les joues enflammées, les yeux écarquillés, aussi immobile qu'une statue, laissant cette inconnue le toucher. Et pas n'importe comment : elle avait osé un contact physique alors que leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Si Léonard devait signer son testament, il le ferait à cet instant. Que quelqu'un puisse lui donner un papier et un stylo, vite ! Qu'il puisse le signer à temps, ce fichu testament !

Et alors qu'elle se reculait, l'air toute guillerette - alors que Léonard la dévisageait toujours comme si elle venait de commettre le plus gros délit de sa vie - elle lui dit :

- Enchantée Léonard. Je suis trop contente de te rencontrer. Tu es plutôt mignon.

Il ouvrit la bouche. Sans qu'aucun son ne sorte. Comme si il venait de perdre subitement la parole, comme il venait de perdre toute son assurance et sa dignité. Il tentait bien de reprendre contenance, mais impossible. Premièrement : elle avait osé lui faire la bise alors qu'ils ne se connaissaient pas, et secondement... Elle le draguait ? Mais elle était folle ET stupide, ce n'était pas possible autrement. MIEUX : c'était un rêve. Il allait se réveiller de ce cauchemar, son colocataire en train de dormir dans le lit d'à côté, et tout irait mieux. Alors, comme pour se persuader, il se pinça discrètement. Une fois. Puis une seconde fois. Et dû se résoudre à avouer que c'était la réalité.
Il déglutit :

"Enchanté, Solveig..."

C'était mou, plat, ridicule. Il ne se sentait pas à l'aise, il avait l'impression de décéder pour la cinquantième fois depuis qu'il l'avait vue.
Et pourtant, ce n'était pas faute d'essayer de reprendre du poil de la bête. "Ce n'est qu'une fille, ce n'est pas non plus le Diable". Rien à faire, il préférait faire face au Diable. "Elle ne va pas te manger." C'est ça ! Elle vient de te faire la bise, elle peut très bien te dévorer ! "Elle est jolie... ?" Si seulement elle retirait ce putain de post-it, oui, elle le serait !
Il amorça un mouvement pour aller dans la bibliothèque et se racla la gorge. Ca ira bien. Ca ira très bien.

"On y va ?"
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Léonard de la Croix. Il avait vraiment une bonne bouille. Du genre simplet. Pas le type mystérieux, avec une mèche sur les yeux, et torturé par la vie. Non, plutôt le gars avec une bonne tête à qui tu accordes ta confiance juste parce qu'il t'as fais un sourire. Solveig était sincèrement enchantée de faire connaissance avec lui. Il avait battu des cils et voilà, elle lui faisait confiance et entretenait le rêve de devenir son amie.
Par contre il avait la bouche ouverte depuis tout à l'heure, on aurait dit un hareng qu'on aurait sorti de l'eau. Il avait un problème de santé particulier ? Solveig n'était pas contre avoir un handicapé comme tuteur mais elle n'était pas sûre de pouvoir le gérer...
Silencieuse, elle le vit se pincer à deux reprises. Un tic ? Un toc ? Souffrait-il de la maladie de Gilles de la Tourette ? Solveig fit un discret pas en arrière. Non pas qu'elle voulait particulièrement s'éloigner de son tuteur, mais elle redoutait qu'un des symptômes soit violent.

- Enchanté, Solveig...
- Moi de même, lui répondit-elle en français.
- On y va ? demanda-t-il d'une voix un peu éraillée.

Il fit un mouvement vers la bibliothèque et Solveig le suivit d'un pas délicat. Elle marchait comme si le sol était fait de plumes et qu'elle était la plus légère de toutes. A nouveau, son post-it sur le front dénotait avec l'élégance de sa silhouette.
Elle avançait à côté de Léonard, n'osant pas prendre les devants mais ne voulant pas rester derrière lui non plus. Elle était un peu gênée maintenant. Elle se faisait peut-être des idée sur cette maladie mais bon, elle n'avait pas l'impression que Léonard était très à l'aise. Est-ce que lui aussi transpirait comme une prostituée qu'on aurait foutue dans une église ? Parce que elle, elle avait les aisselles en feu. Même le derrière de ses genoux transpiraient.
Elle souffla et s'éventa le visage. Oh la la, il fallait qu'elle essaie de parler maintenant. Oui mais de quoi ? Tout ce qu'elle voulait savoir c'était si ce garçon était malade ou non.
Elle lui fit signe de s'installer à une table un peu reculée, dans un coin sombre de la bibliothèque. Elle tira une chaise et s'assit doucement. Elle invita son tuteur à faire de même d'un regard lourd et insistant. Toujours sans battre des paupières, elle ne le quittait pas des yeux.
Elle ouvrit son sac, faisant du bruit avec tous ses badges, en sortit un cahier et une trousse tout en réfléchissant à un sujet de conversation. Elle devina que lui demander s'il souffrait de la maladie de Gilles de la Tourette était déplacée et préféra le lancer sur un sujet moins indiscret :

- Dis-moi, est-ce que tu es gay ?

Elle avait voulu le chuchoter mais en fait on l'avait bien entendue. Heureusement que sa voix était aussi douce que de la soie.
Solveig était plutôt fière de sa question. C'était plutôt mal de se renseigner sur son orientation sexuelle. C'était une question pas trop déplacée mais assez précise pour qu'elle lui montre qu'elle voulait faire connaissance avec lui.

Léonard De La Croix
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Le pas mal assuré, il se dirigeait vers la bibliothèque, avec à ses côtes la greluche au post-it. Il était affiché avec cette fille qui avait un putain de morceau de papier fluo sur le front. Pourquoi ne l'enlevait-elle pas ? Elle aussi, faisait des paris et des gages ? Ou alors, elle se faisait bizuter ? Vu son air d'ahurie, cela ne l'étonnerait pas. Les gens devaient s'amuser à la voir déambuler telle une débile, suivant son tuteur de près.

Une fois rentrés, Solveig s'avança dans le fond de la bibliothèque, s'asseyant sur une table reculée. Bon, elle se foutait de sa gueule. Ce n'était pas possible autrement.
Il s'assit en face d'elle, la dévisageant. Il espérait que ses pensées soient comme des ondes et qu'elles parviennent à sa tutorée, qu'elle puisse enfin avoir l'air moins ridicule.
Il la suivit, sortant à son tour les seuls objets qui étaient dans son sac : une trousse et un cahier de notes. Pas grand chose, en somme. Il ne savait pas quoi lui enseigner. Le français ? Les coutumes anglaises, histoire qu'elle ne fasse pas la bise à tout le monde ? Comment ne pas se montrer aussi amicale avec Léonard De La Croix ?

- Dis-moi, est-ce que tu es gay ?

Il leva les yeux vers elle, un air d'incompréhension sur le visage. Il avait l'air homosexuel ? Il avait agi comme tel ? Bon, il n'avait pas été très enclin à ses contacts, mais ce n'était pas pour ça qu'il aimait les hommes de cette façon ! A y réfléchir, il n'aimait pas vraiment les femmes non plus... Mais ce qui était sûr, c'était qu'il se voyait bien plus finir sa vie avec une femme, marié et avec des enfants plutôt qu'avec un homme.
Il s'humidifia les lèvres et d'un ton catégorique lui répondit :

"Non. Et dans tous les cas, ce ne sont pas tes affaires."

Et bien, ça c'était être amical. Il avait pile employé le timbre de voix qu'il fallait pour qu'elle se sente à l'aise. Et surtout, ces mots si bien choisis pour qu'elle ait une confiance totale en lui... Sarcasme, quand tu nous tiens...
Il déglutit, ayant pris conscience de ce manque de tact. Alors, tentant de se rattraper, il lui conseilla :

"Tu sais, ce n'est plus la peine de... Garder le postiche... Tu peux le retirer."

"Tu dois le retirer", rectifia-t-il dans ses pensées. Mais il espérait qu'elle ne soit pas vraiment stupide et qu'elle comprenne toute seule que c'était vraiment idiot ce genre de stratagème.
Et puis, sa question indiscrète, au final, confirmait ses suppositions : elle se foutait vraiment de sa gueule. Et bien, il n'allait pas se gêner pour lui faire regretter. Nouvelle ou non, elle allait le sentir passer.

Il posa ses coudes sur la table et regarda Solveig. Que pouvait-il bien faire ? Lui donner des conseils ? Pas bête... Mais sur quoi ? Il ne voulait pas forcément qu'elle soit punie, alors autant qu'elle se ridiculise toute seule... Comment faire ?

"Tu es dans quels cours et tu as pris quel club déjà ?"
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Léonard de la Croix. Tuteur potentiellement gay et handicapé. Enfin pas handicapé parce qu'il était gay, non, bien sûr ! Ce n'était pas ce que Solveig pensait ! Handicapé à cause du toc et de... Rha, même dans sa tête elle s'embrouillait toute seule.
N'empêche qu'il eut l'air surpris de la question de la blonde. Quoi ? C'était bizarre de demander ça ? C'était pourtant le genre d'interrogation qu'elle rangeait sur le même plan que :"tu as mangé quoi ce midi?". Et encore, elle trouvait la question du repas un peu indiscrète car si son interlocuteur souffrait de troubles de l'alimentation il était gênant d'en parler.

- Non. Et dans tous les cas, ce ne sont pas tes affaires.

Ha.
Solveig le dévisagea, incrédule. Il s'était montré un peu froid là, non ? Même glacial. Une borée à moins quinze degrés aurait été plus chaude que le ton qu'avait employé Léonard. D'ailleurs, c'était un ton qu'elle connaissait bien, Solveig. Le nombre de fois qu'on lui avait dit aussi sèchement :"ce ne sont pas tes affaires" alors qu'elle essayait juste de se renseigner, de se faire un ami.
Elle baissa les yeux, perdant de son énergie. Même sa chevelure blonde, tombant en cascade devant son visage, paraissait triste.

- Tu sais, ce n'est plus la peine de... Garder le postiche... Tu peux le retirer.

Quel postiche ?
Elle se tâta le visage avant de percuter : ha oui, le post-it. Elle adressa un sourire gêné à Léonard avant de le retirer. Oui, elle devait avoir l'air bête avec ça. En plus, il n'avait pas été utile puisque que c'était grâce à son appel qu'elle l'avait trouvé.
Elle se tendit. Parfait : son effort pour trouver son tuteur avait été vain et sa tentative d'amitié était soldée par un échec. On disait jamais deux sans trois, non ? Elle attendait la suite, la mâchoire crispée.

- Tu es dans quels cours et tu as pris quel club déjà ?


Elle releva les yeux vers lui sans rien dire. Elle ne savait d'ailleurs pas quoi lui raconter. Il lui disait de se mêler de ce qui la regardait mais lui posait des questions à son sujet ? Il l'appréciait ou non ? Il avait les coudes sur la table et ne s'était pas pincé depuis un petit moment déjà. Solveig avait-elle rêvé ?
Elle n'avait toujours pas répondu, perdue dans ses pensées. Elle voulait bien retenter le coup mais elle avait peur d'embêter Léonard, de le frustrer, qu'il s'en aille et qu'elle se retrouve seule pour la fin de sa première journée de cours.
Elle se tritura les doigts, nerveuse. Se mordilla la lèvre doucement. Coinça un mèche soyeuse derrière son oreille. Se re-tritura les doigts. Et puis elle se dit que c'était irrespectueux de ne pas répondre à une question qu'on posait, donc par politesse, elle allait le faire.

- Je suis en mathématiques, français, sciences et littérature, s'exprima-t-elle pour la première fois dans un anglais timide.

Elle avait conscience que son choix de cours était étrange. En général, comme on se spécialisait, on avait tendance à ne prendre que des matières scientifiques, ou que des matières littéraires. Mais Solveig avait pris les deux.

- Et je suis dans le club d'informatique et de théâtre. Je reviens à l'instant de ce dernier.


Elle balaya les alentours du regard. Elle avait terriblement envie de rester, de se rattraper auprès de Léonard. Mais d'un autre côté c'était insoutenable. Passer encore une fois pour une idiote qui embête son monde, même en Angleterre. Qu'importe le pays elle serait toujours la même empotée. Et c'était douloureux de s'en rendre compte.
Mais parce qu'elle n'abandonnait pas aussi facilement, elle prit une profonde inspiration, s'adressa à Léonard d'une petite voix :

- Désolée si ça t'embête de faire tout ça. Merci de prendre la peine de ...

De quoi ?

- ... me parler.

Mouais, ce n'était pas exactement ce qu'elle voulait dire mais l'idée globale y était. Elle tenta un nouveau sourire, un peu plus fragile celui-ci. Avec un sourire, les mots passaient toujours mieux.


Léonard De La Croix
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Solveig... Était silencieuse. Il l'avait à ce point refroidie ? Il se demandait s'il ne s'était pas montré trop dur avec elle mais... Avec Léonard, il ne fallait pas être aussi tactile et intrusif... Surtout si la personne était du sexe opposé, dotée d'un organe génital permettant de donner la vie dans d'atroces souffrances.

Il attendit un petit moment avant qu'elle ne daigne répondre. Elle devait être en pleine introspection pour être à ce point muette, alors qu'il y a quelques instants elle n'hésitait pas à lui demander son orientation sexuelle. Il soupira intérieurement. Avait-il l'air si homosexuel ou bien ? Il n'était jamais vraiment tombé amoureux d'une fille, certes - il les fuyait comme la peste - mais quelques-unes lui avaient déjà plu. Il s'était déjà surpris à regarder les courbes de la gente féminine... Alors pourquoi ?

- Je suis en mathématiques, français, sciences et littérature.

Il posa son regard sur le visage de Solveig et opina. Elle avait une matière différente de lui. Elle avait pris sciences alors que lui s'était dirigé vers l'histoire/géographie. C'était... Bien. Elle élargissait ses horizons et ne se concentrait pas sur une seule et unique chose. Comme Léonard, elle ne semblait pas apprécier la spécialisation.

- Désolée si ça t'embête de faire tout ça. Merci de prendre la peine de ... me parler.

Le coeur de Léonard se serra. Il avait l'impression qu'elle allait se mettre à pleurer à grosses larmes, et que Léonard avait été l'homme le plus monstrueux de la Terre. Il ne put s'empêcher de la trouver adorable, avec sa petite voix timide et cette phrase pleine de sous-entendus.

Il se gratta l'arrière du crâne, embarrassé. Peut-être était-elle juste perdue ? Peut-être était-elle sincère et ne se fichait pas de lui. Peut-être qu'il se fourvoyait en affirmant qu'elle était vraiment débile.
Il se haïssait de s'être montré aussi méprisant envers elle. Ce n'était pas à elle de s'excuser.

"Non, non. Ne t'excuse pas. C'est moi, je me suis pas forcément montré sympa pour le coup. C'est juste que..."

Il soupira. Il n'aimait pas avoué qu'il était presque phobique des filles, mais... Si c'était comme cela qu'il fallait le jouer, il allait le faire. Après tout, elle n'avait pas à se faire engueuler à chaque fois parce qu'elle avait fait telle ou telle chose.

Il détourna alors la phrase, de façon à ce qu'elle comprenne mais aussi à ce qu'il ne se fasse pas ficher "oulala il a peur des filles" alors que clairement... Bon, il ne savait toujours pas s'il en avait vraiment peur, mais elles ne devaient pas se montrer aussi amicale, c'était sûr.

"Je ne suis pas vraiment tactile, et... Enfin, c'est compliqué. Désolé."

Pour le coup, il devait vraiment être pathétique. Là, en face d'elle, à s'excuser pour... Pour quoi ? Pour ne pas lui donner plus d'informations ou d'explications ?
Qu'importe, il passa rapidement à autre chose. Il n'aimait pas être aussi embarrassé et gêné. C'était vraiment une sensation désagréable.

"Qu'est-ce que tu aimerais savoir ? Je peux t'appeler Solveig ?"
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- Non, non. Ne t'excuse pas. C'est moi, je me suis pas forcément montré sympa pour le coup. C'est juste que...

Solveig releva les yeux vers lui. On pouvait y lire un mélange d'espoir, de soulagement et de culpabilité. Concernant cette dernière, c'était parce qu'elle se sentait mal qu'il s'excuse. Il s'était montré sympathique ! Il avait été poli envers elle, lui accordait de son temps alors qu'il n'en avait pas forcément l'envie, et c'était elle qui l'embêtait avec toutes ses histoires... Il était vraiment gentil.
Léonard de la Croix. C'était quelqu'un de bien.

- Je ne suis pas vraiment tactile, et... Enfin, c'est compliqué. Désolé.

Solveig pencha la tête sur le côté, comme à chaque fois qu'elle était intriguée en fait. Elle papillonna des yeux, la bouche légèrement entrouverte. Cette expression aurait fait passer pour un idiot n'importe qui, mais Solveig. Elle avait juste l'air innocente.
Elle voulait comprendre Léonard, et pourtant il lui échappait totalement. Il n'était pas tactile ? Et alors ? Où était le rapport ? Ils ne s'étaient pas touché. C'était lui qui se pinçait à tout va et qui envoyait des signaux confus.
Puis ses yeux s'ouvrirent quand elle se revit lui faire la bise. Ce n'était quand même pas ça qui l'avait refroidi ? Parce que s'il était français alors il devait avoir l'habitude, non ? Décidément, Léonard de la Croix était un étrange garçon.

- Qu'est-ce que tu aimerais savoir ? Je peux t'appeler Solveig ?


Cette fois, Solveig remit sa tête droite. Elle dévisagea Léonard, et cette fois il n'y avait plus aucune culpabilité dans le bleu-vert de ses yeux. Juste de l'espoir. Juste de la joie. Elle hocha vigoureusement la tête, un sourire sincère sur les lèvres. Elle ouvrit les bras, comme pour serrer Léonard contre elle puis se ravisa en se souvenant de son avertissement. Elle resta néanmoins dans cette position, avec cette fois une véritable tête de débile heureuse.

- Tu peux m'appeler comme tu veux ! Mais oui Solveig c'est pas trop mal ! Si tu veux, mon papa m'appelle sa "blondinette".

Elle rit un peu et puis baissa ses bras. Elle rapprocha sa chaise de celle de Léonard parce qu'elle se sentait vraiment plus proche de lui et qu'elle avait envie de le signifier. Ca allait être compliqué s'il n'était pas tactile parce que elle, elle adorait toucher les autres. Elle avait besoin de leur faire la bise, besoin de les serrer contre eux, et là elle avait trop envie de passer sa main dans la crinière blonde de Léonard. Mais il n'appréciait pas et elle n'avait pas envie de lui infliger ça.

- C'est bizarre que tu ne sois pas tactile. Après tout, tu es français non ? Tu as l'habitude de serrer les mains et de faire la bise, non ?


Elle avait envie de lui poser un milliards d'autres questions. D'où venait-il de France ? Depuis quand était-il en Angleterre et pourquoi y faisait-il ses études ? Est-ce qu'il préférait les chats ou les chiens ? Plutôt glace vanille ou chocolat ?
Comme elle était transparente, il était facile de lire sa curiosité et son empressement sur son visage. Dommage pour elle car elle faisait beaucoup d'efforts pour se contenir !



Léonard De La Croix
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Il observa cette créature du nom aussi étrange qu'étranger de Solveig. Elle s'était remise droite tout d'un coup, comme si elle venait de se rendre compte de quelque chose d'incroyable. Ses cheveux glissaient sur ses épaules, lui donnant un air à la fois pur et innocent. Ses yeux s'étaient éclairés, les rayons du soleil se reflétaient légèrement dans ses iris.
Léonard plissa les yeux, se demandant s'il avait vraiment bien fait de se montrer aussi amical. Mais il effaça ces doutes, voulant se concentrer sur la future bonne entente du tutoré et du tuteur.

Sa réaction, ce sourire, ces bras... Il était content de la voir aussi heureuse, et ce grâce à lui, mais... Est-ce vraiment nécessaire d'attendre que Léonard se jette dans ses bras alors qu'il lui avait dit juste avant qu'il n'était pas tactile ? Avait-elle écouté ?

- Tu peux m'appeler comme tu veux ! Mais oui Solveig c'est pas trop mal ! Si tu veux, mon papa m'appelle sa "blondinette".

Léonard sourit et se demanda si elle souhaitait vraiment qu'il l'appelle « blondinette ». Aucun « sa » devant, elle ne lui appartenait absolument pas. De plus, ça pourrait faire croire aux autres qu'ils sont ensembles, et c'était hors de question. Ils ne se connaissaient pas assez pour qu'il lui fasse ce genre de surnoms idiots et plein de guimauves. Au final, il se dit que c'était sans doute une sorte de petite blague pour détendre l'atmosphère, mais aussi pour approfondir la relation. Il lui en avait donné plus sur lui, donc elle en donnait plus sur elle.
Il l'avait vraiment mal jugée alors ? Il s'en voulait un peu...
Elle avait enfin baissé ses bras. Commençait-elle à comprendre que le ridicule ne tuait pas mais pouvait attirer les regards moqueurs ?

- C'est bizarre que tu ne sois pas tactile. Après tout, tu es français non ? Tu as l'habitude de serrer les mains et de faire la bise, non ?

Les lèvres de Léonard s'étirèrent en un sourire, puis sa tête blonde secoua la tête de gauche à droite. C'était vrai, il était d'origine française et pouvait en avoir la nationalité s'il le voulait, mais il n'avait pas vécu toute sa vie là-bas. Il avait beaucoup déménagé, pour un garçon de 16 ans.
Il haussa les épaules et coinça ses mains entre ses cuisses. Il observa le visage de Solveig qui devait forcément exprimer quelque chose de joyeux, mais il ne savait pas quoi. Curiosité mélangée avec de la bêtise en ajoutant un peu de sincérité ? Il l'ignorait. Beaucoup trop d'émotions se reflétaient sur son visage.
Il décida d'y faire abstraction et répondit à sa question :

« Je suis d'origine française seulement. J'y ai vécu là-bas quelques années mais sans plus. J'ai surtout grandi aux États-Unis, à Chicago. Donc la bise, serrer les mains... Je les acceptais uniquement par politesse. Je ne m'imaginais pas devoir y faire face à nouveau... »

Il soupira. Ça faisait vraiment petit garçon capricieux, qui boudait parce qu'on avait osé poser un baiser baveux sur sa joue toute potelée. Parfois, il était un peu honteux. Il ne savait plus où se mettre. Il avait l'impression de se donner des excuses, et il n'aimait pas ça. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il avait les filles en horreur, et rien que parler avec sa tutorée était un exploit. Il commençait petit à petit à se sentir à l'aise, mais la boule dans son ventre était toujours aussi grosse. Il avait l'impression que cette boule allait exploser et qu'il allait mourir sur le coup. Il était très nerveux, mais ça allait. La situation se débloquait petit à petit...
Enfin, il espérait surtout que ce soit le cas. Il n'avait pas envie d'être toujours le petit garçon coincé qui n'arrive pas à aligner deux mots face à une fille. Un jour, il faudra bien qu'il se pose et qu'il se marie avec l'une de ces merveilleuses créatures. Donc quitte à être nerveux toute sa vie, autant s'habituer tout de suite à discuter avec l'une d'entre elle. Solveig devait être un cas à part, mais elle allait fortement l'aider dans sa recherche à être quelqu'un de moins... Froid avec la gente féminine.

« Enfin bref. Toi aussi tu es française donc ? Tu es vraiment française ou c'est d'origine ? Parce que ton nom semble vraiment japonais et ton prénom a l'air scandinave un peu... »

S'intéresser à elle : check. Intérêt commun : check. Que ça se passe bien : à voir...
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Léonard de la Croix était vraiment un extra-terrestre. Solveig n'arrivait pas à le comprendre, et c'était pour cela qu'elle le trouvait un peu fascinant. Il était beau garçon mais ne semblait pas dragueur - ou alors s'il avait cherché à la draguer jusque-là c'était plutôt raté -, il n'était pas tactile en étant pourtant français, il s'énervait contre elle puis s'excusait... Non, vraiment, il était bizarre !

- Je suis d'origine française seulement. J'y ai vécu là-bas quelques années mais sans plus. J'ai surtout grandi aux États-Unis, à Chicago. Donc la bise, serrer les mains... Je les acceptais uniquement par politesse. Je ne m'imaginais pas devoir y faire face à nouveau...


Ha !
Bon, ça faisait déjà une explication ! La chance d'avoir grandi ainsi à plusieurs endroits. C'était drôle parce que Solveig était un peu l'inverse : son sang était riche d'origine et pourtant elle n'avait jamais bougé de son patelin français. Lui n'avait qu'une origine mais avait beaucoup voyagé.
Elle eut un doux sourire en se faisant cette remarque, puis sortit un post-it vert et nota méticuleusement la chose suivante : « Léonard n'aime pas faire le contact physique ! ». Voilà, à ne pas oublier de le mettre dans son casier. Elle ajouta un petit dessin de cactus à côté, parce que c'était la seule chose qu'elle savait dessiner.

- Enfin bref. Toi aussi tu es française donc ? Tu es vraiment française ou c'est d'origine ? Parce que ton nom semble vraiment japonais et ton prénom a l'air scandinave un peu...


Solveig releva la tête subitement, avec tellement de paillettes dans les yeux qu'ils auraient pu en devenir aveuglant. Whoa, Léonard s'intéressait à elle ! Ouais ! Elle avait même arrêté de dessiner pour la peine, se retrouvant avec une moitié de cactus. Est-ce qu'elle était en train de se faire un ami ? Genre deux amis dans une même journée ?! Londres c'était génial ! Encore plus efficace qu'une chaîne youtube ! Peut-être qu'elle devrait commencer à faire des vlogs pour raconter ses exploits ...

- Je n'ai pas d'origine française, j'en ai juste la nationalité. Mon père est suédois, mais il a habité en Angleterre. Ma mère est japonaise, et en fait ils se sont rencontrés en France. C'est là que je suis née. Enfin ils se sont séparés mais ma belle-mère est française. C'est un peu cool parce qu'à la maison entre mes frères anglais, ma sœur française et moi un peu japonaise tu te doutes qu'il y a une tonne d'insultes que je connais !

Elle rit un peu, arracha son post-it non-fini pour le mettre sur son cahier, celui qu'elle rangeait pour le mettre dans son casier afin de pas l'oublier. On vit alors qu'il était écrit sur le prochain post-it : « Les pâtes ça ne peut pas se cuire sans eau ! ».
Avec empressement, Solveig fouilla dans son sac et en sortit son téléphone. Elle avait déjà demandé un numéro ce matin à la cérémonie, elle pouvait bien recommencer ! Allez Solveig, du nerf ! Tu peux le faire !
Elle lui montra son vieux smartphone griffé et constellé des vieux stickers geeks aux bords usés, les joues rouges.

- Dis, tu veux bien me donner ton numéro ?
, demanda-t-elle d'une toute petite voix.

Réalisant qu'il n'allait pas pouvoir le faire comme ça, elle se dépêcha de déverrouiller son téléphone, mais elle oublia où était les contacts. Elle chercha, tomba sur sa galerie, rit en revoyant un même qu'elle avait pris en capture d'écran, et parce qu'elle galérait avec la technologie visiblement, elle continua la conversation :

- Et tu veux bien qu'on soit amis aussi ? Même si t'as peur des filles t'as pas de soucis à te faire avec moi, j'suis pas une fille. Comme les mecs je rote après un Coca, je pète sous la couette, j'adore jouer aux jeux vidéos et je mange de la pizza froide au petit dej'! Ha, trouvé !

Et voilà, elle lui montra l'écran "ajouter un contact" où elle avait déjà inscrit le prénom de Léonard. Elle était tellement heureuse qu'elle tremblait même un petit peu. Pitié, faites qu'il accepte !

Léonard De La Croix
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Allait-elle se mettre à pleurer ? Ses yeux brillaient tellement qu'il se demandait si cela n'allait pas arriver. Et puis... Pourquoi elle venait de dessiner un cactus... ? Cette fille était un mystère.

- Je n'ai pas d'origine française, j'en ai juste la nationalité. Mon père est suédois, mais il a habité en Angleterre. Ma mère est japonaise, et en fait ils se sont rencontrés en France. C'est là que je suis née. Enfin ils se sont séparés mais ma belle-mère est française. C'est un peu cool parce qu'à la maison entre mes frères anglais, ma sœur française et moi un peu japonaise tu te doutes qu'il y a une tonne d'insultes que je connais !

Léonard manqua de rire. En fait, elle n'était pas bizarre parce qu'elle était bizarre, mais parce qu'elle a connu beaucoup de cultures différentes. Elle avait l'esprit très large et ouvert, et c'était ainsi une qualité. Léonard ne pouvait que s'en vouloir davantage... Mais qu'importe, il allait tout de même faire des efforts. Il devait bien tuer sa phobie des filles ! Et il avait le sentiment qu'elle pouvait l'y aider... Il en avait l'espoir.
Il ne prit même pas attention sur ses post-it embarrassants, il se contenta de la suivre du regard. Elle sortit de son sac un téléphone qui semblait avoir vu plusieurs années et, d'une voix hésitante, elle lui demanda :

- Dis, tu veux bien me donner ton numéro ?

Léonard allait prendre le téléphone en opinant, mais elle le reprit avant de le déverrouiller. Ah, effectivement, il n'allait pas pouvoir lui donner son numéro si il n'avait pas accès au-dit téléphone.
Il posa son coude sur la table et son menton sur sa main. Il attendit qu'elle... Fasse ce qu'elle avait à faire sur son portable, qu'elle lui retendit après avoir dit :

- Et tu veux bien qu'on soit amis aussi ? Même si t'as peur des filles t'as pas de soucis à te faire avec moi, j'suis pas une fille. Comme les mecs je rote après un Coca, je pète sous la couette, j'adore jouer aux jeux vidéos et je mange de la pizza froide au petit dej'! Ha, trouvé !

Il prit le téléphone mais fut décontenancé par sa question. Elle lui demandait s'ils pouvaient être amis ? Mais, ce genre de questions ne se posaient pas... Tu le devenais avec le temps, pas en demandant...
Whoa.
Il ne savait pas quoi dire, alors il rentra son numéro dans le téléphone de Solveig et, en lui rendant lui répondit :

« Oui... Oui bien sûr qu'on peut être amis. »

Puis, il se demanda vraiment si les informations qu'elle lui avait données étaient nécessaires... Qu'elle pète sous la couette, qu'elle joue aux jeux vidéos et qu'elle mange de la pizza froide au petit déjeuner... Bon, mise-à-part la pizza, lui faisait tout ce qu'elle venait de dire. Mais c'était sûr que ça détruisait totalement l'image de la jolie fille aux longs cheveux soyeux et à la peau douce.
Il lui dit alors :

« Donc tu pètes sous la couette, et tu joues aux jeux vidéo... Intéressant. Je joue beaucoup à Far Cry, Assassin's Creed et j'ai testé le Sherlock : The Devil's Daughter y'a pas longtemps. Ce sont des tueries. Et toi, tu joues à quoi ? »

Il était assez curieux de ce qu'une fille/garçon pouvait bien jouer. Ce n'était pas vraiment commun. Enfin, ce genre de filles n'était pas commun.
Il se demandait aussi si il devait lui proposer de jouer ensemble, un jour. Il inspira, et se jeta à l'eau. Ca ne pouvait pas être si terrible.


« D'ailleurs, si tu veux, on pourra jouer ensemble un de ces quatre. »
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Léonard de la Croix saisit le téléphone de Solveig entre ses mains. Elle, elle pria de toutes ses forces - même si elle ne croyait en aucun Dieu - pour qu'il soit en train d'y rentrer son numéro de téléphone. Il tapa quelque chose rapidement avant de lui rendre son smartphone. Solveig constata avec une joie non contenue qu'il y avait bien des chiffres à côté du prénom de Léonard. Elle était fébrile : elle avait un numéro, elle avait un numéro ! Quand elle allait appeler son père ce soir pour lui raconter ça ... ! Il n'allait pas la croire ! Et ouais Solveig, tu ne te débrouillais pas si mal que ça finalement ! Même si le pire était à venir ... Léonard avait-il vraiment conscience des risques quand il affirmait à son interlocutrice la chose suivante :

- Oui... Oui bien sûr qu'on peut être amis.

Etre ami avec Solveig c'était supporter son attitude loufoque, ses câlins encombrants, son manque de pudeur, sa façon de renifler ses aisselles. C'était l'écouter blablater pendant des heures sur des sujets dont on se fout et la regarder se planter à ses examens malgré ses efforts. C'était avoir pitié d'elle et en même temps rire avec elle. Courage Léonard, mais merci quand même !

- Donc tu pètes sous la couette, et tu joues aux jeux vidéo... Intéressant. Je joue beaucoup à Far Cry, Assassin's Creed et j'ai testé le Sherlock : The Devil's Daughter y'a pas longtemps. Ce sont des tueries. Et toi, tu joues à quoi ?

Solveig aurait défailli de bonheur. Super, ils avaient un point commun !
Elle tripotait son stylo avec ses mains moites, y laissant des traces de doigts, un sourire béât sur le visage. Elle n'avait joué à aucun de ces jeux. Enfin si, quelques Assassin's Creed mais ça n'avait pas été sa tasse de thé.

- Moi j'aime bien Call Of, dit-elle. J'm'en sors plutôt bien d'ailleurs. J'sais pas si tu connais Sol-Trooper2000 ...

C'était son pseudo. Son rang était souvent dans les cinquante premiers. C'était un peu sa fierté. Elle y passait ses nuits. Après elle jouait aussi à des trucs plus relax comme Amour Sucré, ou Pokémon. L'autre jour elle avait fini The Wolf Among Us. Bref, elle jouait vraiment à tout.
Alors quand Léonard lui proposa de se faire une partie un jour, elle aurait pu s'étrangler de bonheur. Elle avait le cœur qui virevoltait dans sa poitrine. Elle se sentait si légère ! Et elle ne disait pas ça parce qu'elle avait peu mangé ce midi !
Enthousiaste, elle prit les mains du blondinet dans les siennes.

- Avec plaisir ! On pourra manger des crêpes et passer toute la nuit devant les jeux ! Si tu veux, tu pourras même être mon premier guest dans ma chaîne youtube ! Ce sera comme une pyjama party, ça va être génial !

Battant des cils bêtement, elle se souvint que Léonard n'aimait pas le contact et le lâcha avec maladresse, les joues rouges. Comme une enfant réalisant qu'elle avait fait une bêtise, elle baissa la tête.

- Oups, désolée ... C'était un réflexe ...

Elle recommença à jouer avec son stylo tout humide, puis s'essuya ses mains sur le tissu de sa jupe en ayant une pensée pour la peau maintenant trempée de sa sueur de Léonard, avant de prendre une nouvelle fois son Bic. Changer de sujet de conversation, vite !

- On peut se faire ça ce week-end si tu veux ...

Si elle avait parlé assez fort tout à l'heure, ici elle s'était exprimée à voix basse. Si timide qu'on ne l'aurait presque pas entendu. Elle se dandinait sur sa chaise, un peu mal à l'aise. Oh la la, ce que c'était intimidant !




Léonard De La Croix
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Il appréhendait toujours un peu ses réponses. Là, elle souriait comme une enfant devant une glace et elle jouait avec son stylo...
Il avait un peu peur, en fait.

- Moi j'aime bien Call Of. J'm'en sors plutôt bien d'ailleurs. J'sais pas si tu connais Sol-Trooper2000 ...

Ce pseudo lui disait effectivement quelque chose, mais il ne jouait absolument pas à COD et se renseignait encore moins sur les pseudos. Puis, pour un pseudo, c'était quand même vachement naze. Sol-Trooper2000 ? Ca craint un peu...

Sans comprendre le cheminement de pensées de Sol-Trooper2000, il se retrouva les mains dans les siennes, trempées de sueur. Alors, déjà que le contact avec les filles l'effrayait, alors si en plus on ajoutait à cela leur propre transpiration... Il avait envie de vomir... Avait-elle entendu ce qu'il lui avait dit ?
Par réflexe, il recula un peu sa chaise et ses doigts se crispèrent.

- Avec plaisir ! On pourra manger des crêpes et passer toute la nuit devant les jeux ! Si tu veux, tu pourras même être mon premier guest dans ma chaîne youtube ! Ce sera comme une pyjama party, ça va être génial !

Elle avait une chaîne Youtube ? Il allait de surprises en surprises. Cette fille débordait d'énergie et d'imagination. Sa chaîne devait être un trésor de débilités et d'expressivité. Il avait bien envie d'y faire un tour... Histoire de voir ce que ça pourrait donner.

Il essayait bien d'oublier les mains de cet alien qui suintaient, mais rien à faire. Toute sa peau absorbait la transpiration d'une fille qui était sensée être belle et intelligente.
Heureusement, elle rompit le contact plus rapidement qu'il ne l'aurait cru. Elle avait l'air gêné, les joues si rouges et la tête piteusement baissée.

- Oups, désolée ... C'était un réflexe ...
« C'est rien... »

Ce qui était un pur mensonge. Il avait la terrible envie de mettre ses mains dans de l'eau savonneuse et de ne plus jamais les ressortir. Il se contenta de les essuyer discrètement sur ses cuisses, tout en regardant Solveig.

- On peut se faire ça ce week-end si tu veux ...

Il haussa les sourcils et écarquilla les yeux. Déjà une sortie ? Juste eux ? Non, ça ressemblerait à un rendez-vous et sans personnes autour, il aurait l'impression de se faire agresser.

Il inspira, et sourit. Il ne prononçait pas un mot, et se dit qu'ils n'avaient absolument rien fait d'autres que de bavasser pendant presque une demi-heure.
Il réfléchissait. Bon, il n'aimait pas travailler, mais le devait pour avoir de bons résultats. Mais s'il devait y avoir Solveig dans ses pattes...
Il ne savait pas. Mais il était arrivé à une conclusion : s'il était ami avec elle, il pourrait être ami avec n'importe quelle fille.

« Ca marche, ce week-end. Tu m'envoies les infos par messages ? »

Allait-il le regretter ? Il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il voulait prendre une bonne douche, et s'enfoncer dans son lit pour ne plus jamais en sortir.
Il se leva donc de sa chaise, décidé à partir. Ils ne travailleront pas, de toute façon.

« Je dois y aller, j'ai des choses à faire. A ce week-end, du coup ? »
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Léonard assura à Solveig que son geste ne l'avait pas touché. Elle soupira de soulagement. Elle avait eu peur de l'avoir trop bousculé. Heureusement qu'il ne lui en voulait pas. Et, en effet, à le regarder de plus près, il avait l'air de plutôt bien le prendre. Il essuyait même ses mains sur ses cuisses, sûrement pour avoir la transpiration de Solveig partout sur lui - il n'était pas en train de tomber amoureux d'elle, hein ?.
En plus il lui souriait, c'était trop mignon ! Elle lui sourit en retour - même si elle ne faisait que ça depuis tout à l'heure - et pencha la tête sur le côté. Il avait l'air de vouloir dire quelque chose. Elle ouvrit la bouche dans l'espoir d'avoir quelques mots pertinents à lui adresser mais se trouva dépourvue de vocabulaire. Elle ne savait plus trop comment s'y prendre elle... Elle se contenta alors de mieux observer son meilleur nouvel ami. Il avait les dents lumineuses, ou alors c'était son visage qui l'était ? Et ses sourcils étaient si bien tracés sur son arcade qu'on aurait pu les croire faits par un artiste. Ses lèvres, charnues étaient barrières à une voix qu'on n'entendait plus mais que Solveig catégorisait de chaude. Vraiment, si Léonard tombait amoureux d'elle - son comportement devenait louche, mais ne sautons pas sur des conclusions hâtives -, Solveig se sentirait flattée.

- Ca marche, ce week-end. Tu m'envoies les infos par messages ?
- Oh ... Je ...

Pourquoi était-elle prise au dépourvue alors que c'était elle qui avait suggéré la sortie ? Quelle tête de linotte !
Elle allait le serrer dans ses bras, bien trop contente, mais Léonard s'était levé avant. Il avait même remis une petite distance entre eux. Solveig essaya de ne pas la prendre en compte.

- Je dois y aller, j'ai des choses à faire. A ce week-end, du coup ?

Il avait des choses à faire ? Comme quoi ? Ouh, Solveig était curieuse !
Complètement aphone, elle hocha la tête, la bouche bêtement ouverte, puis le regarda partir. Whoa, elle voyait son ami ce week-end ! Elle allait sûrement jouer toute la nuit avec lui ! Ils allaient trop bien s'entendre ! Ce qu'elle avait hâte.
Elle rangea ses affaires à son tour. Elle devait se retenir de lui parler, ne pas l'étouffer, se contenir.
Sac sur le dos, elle se fit un résumé de sa journée : elle s'était fait deux amis, était tombée amoureuse d'un sportif, et s'en sortait sans trop de casse. Peut-être que Londres avait du bon finalement.
En sortant de la bibliothèque, elle rédigea un texto :

A: Léonard qui n'aime pas le contact

Coucou, j'espère que tu manges bien cinq fruits et légumes par jour.



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