Harlow Rowan
Informations générales
Nom : Harlow
Prénom : Rowan
Âge : 16 ans
Date de naissance : 21/11/2001
Date d'arrivée à Hampton Academy : 03/09/2018
Nationalité : Irlandais
Origine(s) : Norvégien
Classe : Year 13
Groupe : Elite
Taille : 1m72
Poids : 55kg à peine
Orientation sexuelle : Indéterminée
Avatar : Jack Frost - Les Cinq Légendes
Physique & Caractère
Il fut un temps où Rowan était heureux. Un temps où son seul but dans la vie était d'aider les gens dans le besoin qui croisaient son chemin. Un temps où il rêvait de paix dans le monde, où il n'avait pas honte d'être vu comme un Bisounours trop naïf, où il accordait son soutien à quiconque, sans hésiter, quitte à se faire marcher sur les pieds par les plus malveillants. Il se voyait, à vingt-cinq ans, parcourir le monde pour effacer le malheur, supprimer la famine, enrichir les pauvres, et mettre un bon coup dans la tête - ou même plus bas - de ceux qui lui barreraient la route. Il pouvait passer des heures sur Internet à lire des discours de Prix Nobel de la paix, voire à s'imaginer à leur place dans ses moments de fantaisie. Oh oui, il était heureux d'être humain, Rowan.
Mais le bonheur n'est jamais éternel, et il l'a appris à ses dépends. Deux années plus tôt, l'étincelle dans ses yeux bleus - pas bleu océan, pas azur, juste bleus - s'est éteinte et il s'est mis à cacher son mètre soixante-douze et son poids dérisoire sous des sweats trop grands et ses cheveux trop clairs, continuellement en bataille. Son assurance d'autrefois a disparu, son envie de faire le bien s'est estompée, ne laissant plus qu'une carcasse lasse et désillusionnée. Fatiguée. Rowan est toujours sensible à la détresse des autres, mais il n'a plus la force. Comment aider les autres quand on ne peut même pas s'empêcher soi-même de tomber? Oh, il n'est pas en dépression - du moins, il ne se l'avouera jamais, quoi qu'en pense son entourage, et surtout son psy. Stress post-traumatique, d'accord. Un semblant d'anxiété sociale, OK. Mais pas ça.
Rowan n'a jamais fait partie des fauteurs de trouble. Il n'a jamais supporté les disputes, et au début de son adolescence, le simple fait de prononcer un mot trop familier le faisait rougir; contrairement à ses congénères, aux manières bruyantes et au langage fleuri. Peut-être que le fait d'appartenir à « la Haute » le poussait, indépendamment de sa volonté, à adopter une attitude plus élégante. Avant, il lui arrivait de sortir un mot tellement soutenu qu'il était pratiquement inconnu au bataillon au milieu d'une phrase aussi banale que « Je dois passer au supermarché après les cours, je n'ai plus d'ananas » (sachez que l'ananas est incontestablement, et depuis toujours, son aliment favoris). Enfin, aujourd'hui, plus question d'injures ou d'« impécuniosité », il n'a pas prononcé un mot depuis deux ans. Encore un problème psychologique, qu'on lui a dit. Rowan, il s'en fiche. Il n'a jamais été à l'aise à l'oral, et puis sa vie étant déjà brisée en mille morceau, ce n'était pas un coup de marteau en plus qui allait y changer grand-chose. Depuis, il a fait la conversation dans quatre-vingt cahiers, parce qu'il se trouve ridicule à bouger les mains dans tous les sens et qu'en plus, il écrit plutôt bien. (Surtout que sa mère trop dépensière lui achète des Bic Cristal et des cahiers 24x32 toutes les semaines, alors il faut bien qu'il s'en serve.) Depuis ça, il est plus cynique, aussi, mais pas de là à ce que le sarcasme devienne sa langue maternelle. Il ne se permettrait jamais d'être impoli.
Au lycée, il a des connaissances. Quelques potes. Mais difficile de retrouver de vrais amis, après tout ça. Il a bien un meilleur ami, mais celui-ci est resté en Irlande tandis que Rowan s'est retrouvé au pays du thé et du pudding. Ils se parlent le plus souvent possible, mais avec l'emploi du temps chargé de l'un et la fatigue permanente de l'autre, difficile de conserver ses flammes Snapchat plus de deux jours. Comme si ça Rowan en avait quelque chose à faire, de Snapchat.
Malgré tout ça, Rowan n'est pas suicidaire, et son psy pourra le confirmer; il conserve une flammèche d'espoir en lui et l'attise du mieux qu'il peut, jour après jour. Sa famille a besoin de lui, surtout après ce qu'il s'est passé, et il ne pourrait jamais se pardonner de les abandonner dans cette galère - quoique un mort ne peut pas vraiment se reprocher quoi que ce soit. Il a de toute manière toujours redouté la Grande Faucheuse, l'inconnu, le néant; il ne peut tout simplement pas concevoir l'incapacité totale de bouger, de penser.
Rowan est achmophobe (il déteste les aiguilles...), claustrophobe (...les espaces confinés...) et lépidophobie (...et les papillons). Il se lave les mains au moins vingt fois par jour, même quand elle ne sont pas sales. Chacun ses petites manies.
Depuis sa plus tendre enfance, Rowan (au fait, ne l'appelez jamais Roro) est passionné, en plus de l'humanitaire, par l'astronomie, la science-fiction, les sciences en général et le cinéma. A l'âge de treize ans, l'envie lui a pris de consigner tous ses visionnages dans un cahier, pour avoir une idée du nombre de films qu'il aura vu à la fin de sa vie. Fan du Studio Ghibli, son film préféré reste Nausicaa de la vallée du Vent, une belle leçon d'écologie et d'humanité que tout le monde, selon lui, devrait voir au moins une fois dans sa vie.
Histoire
Puisque vous me l'avez demandé, Monsieur le Psy, je vais tout vous raconter. Je me permet toutefois d'ajouter un Trigger Warning, parce même un psy peut se sentir mal à l'aise face à certaines choses (ce n'est pas de l'ironie, promis, manquerait plus que vous vous retrouviez vous aussi derrière un bureau). Du coup, si vous êtes mal à l'aise avec tout ce qui est accident, hôpitaux, sang et mort, je vous déconseille de lire ce qui va suivre, même si je sais que vous allez le faire. OK OK, j'arrête de tourner autour du pot, allons-y.
Ma mère, Kaja de son prénom et fille unique d'une actrice qui avait pas mal la cote, a rencontré mon père (vous pouvez l'appeler Josh) un froid lundi de décembre. De nationalité norvégienne, elle avait suivi sa mère de passage en Irlande, pays du whisky et des trèfles à quatre feuilles. (Je sais pas si j'étais censé partir d'aussi loin... Bah, vous aurez qu'à lire en diagonale, je vous en voudrais pas.) Je dirais pas que ça a été le coup de foudre au premier coup d'oeil, mais je peux vous dire que c'en était pas loin. Six mois plus tard, ils emménageaient ensemble dans la banlieue de Dublin, et un an et demi après leur rencontre, El E il est né. Mon Dieu, j'arrive même pas à écrire son nom. Enfin, ils ont eu un bébé, ils ont emménagé dans un appart' plus grand, ils ont donné naissance à un gars un peu trop petit et un peu trop frêle que vous connaissez bien, ils ont acheté une maison à la campagne, ma richarde de grand-mère a cassé sa pipe et finalement, ma frangine est apparue. Elle est mignonne, la p'tite Ava... Enfin un peu moins depuis ce que vous savez, mais c'est le cas de nous tous. On survit. Jour après jour.
Oh m... mince, j'ai envie de pleurer. NOn Non noN NoN NON OK. Ça va. Bref, j'ai eu une enfance normale, l'héritage de ma mère et le titre de mon père - sixième plus grande fortune du pays, quand même! - nous conféraient une situation bien plus qu'aisée et une place permanente dans la cour des Grands de ce monde. En clair, on était pas mal riche, et bien qu'on ne s'en cachait pas plus que ça, on a toujours été humbles. Tous les mois, ma mère donne une plutôt grosse somme à une œuvre de charité, et mon père est jamais très à l'aise quand on évoque son fric. Pas comme certains Ils étaient plutôt sévères, mais justes, et ils nous aimaient vraiment. Ils nous aiment toujours, bien sûr, mais plus de la même façon.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mon frère E était populaire, ma soeur surdouée, et moi, j'avais créé une association au collège, ce qui m'a valu deux passages dans le journal et un à la télé. Je m'entendais très bien avec E. On avait le genre de relation qui était beaucoup plus que celle de deux frères. Je me souviens encore des soirées où il arrivait à me convaincre de sortir en pleine nuit, pour aller à la rivière au bout du pâté de maison. On a passé de ces soirées, là-bas! La plus marquante, c'est sans doute celle où j'avais escaladé les rochers. Immanquablement, je me suis cassé la figure, et pas qu'un peu. J'avais du sang partout, c'était sûrement pas beau à voir et E ne savait pas quoi faire. Appeler les parents et se retrouver avec des barreaux aux fenêtres et des cadenas aux portes? Appeler les urgences, qui finiraient bien par contacter nos parents? On a été lâches, on n'a rien dit. C'était rien de grave au final, mais je me rappellerai cet évènement toute ma vie.
J'étais pas populaire, mais les gens m'aimaient bien. J'étais dans une bande sans histoire. Je suis sorti avec une fille en quatrième, je crois bien qu'elle s'appelait Lydia. Avec un mec en troisième, qui s'appelait Noah cette fois. Je ne sais pas trop pourquoi je vous raconte ça... Peut-être pour vous montrer qu'au fond, je suis pas un weirdo, juste un gars normal qui a manqué de chance? Bref.
En 2016, je suis rentré au lycée. Cette année-là, les disputes ont commencé à devenir plus fréquentes entre Elias - ça y est, je l'ai écrit - et mes parents, ceux-ci lui reprochant de « sombrer dans la débauche ». Vous voyez ces fêtes dans les films, où l'alcool coule à flot et où l'air ambiant est tellement lourd qu'on se croirait dans un sauna? Mon frère en organisait chaque fois que nos parents étaient absents, ce qui était le cas au moins trois fois par mois. Je n'y participais jamais; pas parce qu'Elias me l'interdisait mais parce que je n'étais pas un grand fan de ses amis. Généralement, je restais dans ma chambre - j'avais gribouillé un panneau "interdiction" sur la porte, et mon frère était de toute façon prévenu que personne ne devait y mettre un pied - et je regardais des films, avec le son au maximum pour couvrir la musique electro et les rires qui traversaient les murs. Ça ne me dérangeais pas plus que ça, mon frère était heureux et c'était le principal, mais mes parents ne le voyaient pas comme ça. L'atmosphère était tellement électrique entre eux qu'Elias s'est mis à fuguer. Régulièrement, il prenait sa voiture, laissait un mot sur la table de la cuisine et réapparaissait comme une fleur un ou deux jours plus tard.
Mais un jour, il n'est pas rentré. Un accident un camion lui était rentré dedans et on l'a emmené a l'hopital et il y est reste 2 semaine
il etait tellement blesse que c'etait un miracle quil ait tenu aussi longtemps
...Pardon, j'ai complètement massacré l'orthographe et la ponctuation. J'ai dû faire une pause, mais ça, vous pouvez pas le savoir, du coup je vous le dit écrit. Vous connaissez l'histoire, maintenant. Je suis resté dans mon lycée en Year 11, mais je n'ai pas supporté. La pitié des gens, les murmures, les questions, les « je suis désolé » hypocrites, les gens qui chantaient les louanges de mon frère sans lui avoir jamais adressé la parole, tout ça c'était trop. J'ai demandé à changer de lycée. J'avais besoin d'un nouveau départ. En septembre, je rentre à la Hampton Academy, vous connaissez peut-être? Pas mal de gosses de riches, un concours d'entrée vachement dur (je l'ai réussi, de justesse). Je ferais partie des Elites (comprenez des gros fils à papa avec leurs habits bien repassés et leurs regards méprisants). Je n'espère pas me faire des amis. Je veux juste que cette année se passe bien.
That's all, folks.
Vous et le forum
Comment avez-vous connu le forum ? C'est Saoirse
Un petit commentaire ? Gravity Falls still is my one true love :3: