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[LIBRE] Pharmacologie 101

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Pharmacologie 101

C’était déjà novembre et la saison des rhumes approchait à grand pas. On pouvait déjà entendre quelques quintes de toux et raclements de gorge lorsqu’on se promenait dans les couloirs. C’était le temps idéal pour aller me chercher des pastilles pour la gorge sans avoir l’air louche. Pourquoi des pastilles pour la gorge ? Parce que j’avais un rhume, bien sûr ! … Enfin… C’était ce que j’allais dire à l’infirmière si elle revenait avant que je n’aie eu le temps de trouver le sac de pastilles médicamentées. En réalité, je n’avais pas réellement de rhume et c’est pourquoi je ne souhaitais pas que l’on me voit prendre des pastilles. Je pouvais très bien faire semblant de tousser, mais une gorge rouge, ça se feignait pas mal moins bien.

J’avais décidé d’attendre que l’infirmière prenne une pause alors que tous les élèves étaient en classe. Caché au coin du couloir, je pouvais voir lorsqu’elle quittait la salle pour aller se chercher à manger. J’avais été très prudent pour ne pas me faire voir par les surveillants de la place. Dès que l’infirmière sortit de la salle, je me glissai subtilement dans l’infirmerie. Je regardai autour de moi. Il ne semblait pas y avoir d’autres gens, mais je n’allais certainement pas tirer tous les rideaux pour vérifier alors je me dirigeai silencieusement vers l’armoire où se trouvaient les médicaments. Je vis les pastilles pour le rhume sur l’étagère la plus haute, celle que je ne pouvais pas atteindre. Of course ! De toute évidence, elles n’avaient pas servi de tout l’été. Normal, quoi. C’est qui le faible qui attrape un rhume en été, hein ?

Je saisis une chaise qui se trouvait proche de là et grimpai dessus pour atteindre les pastilles. En les agrippant, quelques pots de médicaments tombèrent au sol dans ce qui me sembla être un vacarme vu le silence qui régnait juste avant. Hé merde. Je me figeai, attentif à tout signe qui indiquerait l’arrivée de quelqu’un. Je n’entendis rien. Ouf. Maintenant il fallait que je replace tous les foutus pots au bon endroit le plus vite possible. Je glissai le sac de pastilles dans mon uniforme, là où personne ne le trouverait, et descendis de la chaise pour tout ramasser. Il fallait que je fasse vite, car le bruit pourrait avoir attiré quelqu’un. En plus, l’infirmière allait sûrement bientôt revenir puisque la cafétéria n’était pas si loin que ça. Elle devait déjà être sur le chemin du retour.

Je pris tous les pots dans mon chandail, l’utilisant comme une poche géante, et j’embarquai sur la chaise une seconde fois. Je me dépêchai de tout ranger, sachant très bien que les pots ne seraient pas à la bonne place. Cependant, l’étagère du haut était probablement celle dont l’infirmière se servait le moins alors les chances étaient qu’elle ne s’en rendrait pas compte. Soudainement, alors que je replaçais les médicaments dans l’armoire, j’entendis un bruit humain derrière moi… Shit. J’avais l’air intelligent, là. J’étais perché sur une chaise, le chandail rempli de pots, en train d’essayer de tout remettre en place.


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ELLE AVAIT TOUT VU  !!!

Elle était dans les rangées de la bibliothèque quand elle avait vu une étagère commençait à s'étaler, elle et son contenu, sur le sol. ET quel fut son réflexe ? Vouloir rattraper l'étagère de la force de ses petits bras faibles et impuissants. Au final, elle avait reçu l'une des planches sur le crâne, mais grâce à l'aide de la bibliothécaire, attirée par le bruit, elle avait su empêcher une catastrophe terrible. Mais un mal de crâne hors du commun fit son apparition tandis qu'elle aidait au ramassage des livres. Hayley se disait que, finalement, elle aurait peut-être dû laisser tomber l'étagère, comme ça, elle n'aurait mal nul part et ne serait pas forcée de se diriger vers l'infirmerie sous la demande expresse de Miss Walsh, la rouquine adulte du coin.

" J'ai que ça à faire moi ! Et les examens hein ?" s'était-elle exclamait en marchant dans les couloirs immenses. Non, évidemment qu'elle n'avait pas que ça à faire. Surtout qu'elle avait oublié son sac sur l'une des tables de la pièce qu'elle venait à peine de quitter. Et son devoir de sociologie n'allait pas avancer des masses si elle trainait trop en prime. Elle qui n'aimait déjà pas son sujet : les junkies, elle avait vraiment envie de le terminer vite. M'enfin, elle avait bien besoin d'un bon doliprane histoire de survivre à cette migraine infernale.  

Arrivant dans le couloir menant à l'infirmerie, elle entendit un drôle de bruit. Le son lui rappela celle d'une chute, comme plus tôt dans la bibliothèque. Décidément, se dit-elle, c'était le jour des chutes de produits. Elle accéléra le pas afin de voir si personne ne s'était blessé ou bien si l'infirmière aurait possiblement besoin d'aide. Arrivée à l'entrée, elle vit un jeune homme montait sur une chaise, avec dans les bras une tonne de boite de médicaments, tentant de les replacer correctement. Ne sachant pas vraiment comment réagir, elle garda le regard sur lui, attendant de voir ce qu'il se passait. D'ailleurs, elle était assez étonnée de le voir seul ici, sans la femme qui devait s'occuper des malades et blessés. Finalement, elle fit un pas à l'intérieur, et se dirigea droit vers le jeune garçon qu'elle ne connaissait d'ailleurs pas du tout.

" Tu as besoin d'aide ? Que s'est-il passé ?" s'exclama-t-elle finalement, découvrant plus loin une boite qui était restée au sol et qu'elle s'empressa de ramasser, ravivant en se penchant sa douleur crânienne. " D'ailleurs, j'y pense, elle est où l'infirmière ?" ajoute-t-elle en tendant ce qu'elle avait en main en direction du gars à la chevelure si étrange. C'est étonnant qu'elle ne l'avait pas remarqué avant avec une telle couleur sur la tête. Particulier, voilà ce qu'elle en pensait.

Puis vint cette idée absurde, liée à son travail pour le cours de sociologie... et s'il était là pour piquer des médicaments ? Genre, comme les témoignages de junkie qui s'amusaient à entrer dans des pharmacies pour prendre leur dose quand ils n'avaient pas d'argent. Après tout, c'était pas impossible qu'il y en ait ici non ? Enfin, techniquement, c'est possible. Mais y a des élèves sous pression, qui ont parfois besoin de stupéfiant pour la gérer... était-ce le cas de ce garçon ? Hayley en tout cas se posait la question... mais il ne valait mieux pas demander n'est-ce pas ? Sinon, il allait se replier sur lui-même et ce n'était pas bon pour lui. Ou pire, il pourrait être violent s'il est dans une phase de manque...

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Je me retournai vers la personne qui venait d’entrer dans l’infirmerie, tentant d’afficher un air des plus naturels. Après tout, tant que je ne disais pas à quoi les pastilles me serviraient, personne ne se poserait de questions. Remarque, j’avais déjà caché les pastilles alors aussi bien mentir un peu sur le sujet de ma visite. Je me tournai vers la fille qui venait d’entrer. Elle avait les cheveux rouges et portait l’uniforme des bourgeois. Le visage me semblait familier, mais seulement parce que j’avais dû la croiser dans les couloirs à un certain point. Pour ce qui est du nom, aucune idée.

Elle me proposa son aide, me demandant en même temps ce qui s’était passé. Un sourire aux lèvres pour lui inspirer confiance, je pris la boîte qu’elle avait ramassée puis lui déballai le tissu de mensonges que j’avais élaboré quelques minutes plus tôt, avant de me rendre à l’infirmerie.

-Oh, l’histoire est assez simple. Y’a Rin qui arrête pas de vomir dans notre chambre parce qu’il est malade. Je cherchais des Gravol en suppositoires pour l’aider et j’ai tout renversé par accident. Je crois que l’infirmière est partie en pause. Elle était pas là quand je suis arrivé.

Bah quoi ? Fallait bien quelqu’un pour me fournir un alibi. La fille n’était clairement pas dans nos classes alors comment elle pouvait savoir que c’était faux ? Je me dépêchai de ranger tous les médicaments dans la pharmacie. Je fis semblant de regarder une dernière fois dans l’armoire pour trouver des suppositoires avant de sauter en bas de la chaise. Je me dirigeai tranquillement vers la porte, comme si j’étais parfaitement innocent. J’étais mieux de m’enfuir au plus coûtant pendant que personne ne me soupçonnait.

-J’ai pas trouvé de suppositoires. Du coup, je devrais peut-être sortir en ville pour aller en acheter pour ce pauvre Rin. L’infirmière devrait revenir bientôt si tu la cherch…

Je fus interrompu par un bruit d’objet qui tombe au sol. Sans même regarder, je ne savais que trop bien ce qui s’était passé. Hé oui, j’avais senti le paquet de pastilles glisser hors de mon uniforme et je n’avais pas été assez rapide pour le rattraper. Il y eut un moment de silence où personne ne bougeait. Je me retournai tranquillement pour fixer le sac de pastilles. Ouais… Ça, c’était quand même gênant… Elle allait sûrement me trouver un peu étrange, surtout que je lui avais dit que je cherchais autre chose à peine quelques minutes plus tôt. Maintenant je faisais quoi, hein ? Réponse : ce que je faisais d’habitude, soit tout nier. Je pris un air confus et surpris.

-Ben voyons ! D’où ça sort, ça ?

Je ramassai le sac et fis semblant de l’observer avec les sourcils froncés. Sachant quand admettre la défaite, j’allai le porter dans l’armoire avec un air innocent au visage. Je ne pouvais quand même pas le prendre et partir avec, quand même. Pas que c’est contre le règlement d’avoir des pastilles pour la toux, mais de s’en servir pour se geler, j’suis pas certain que ça passe aussi bien. Juste pour alléger un peu plus l’atmosphère, je lançai :

-Le p’tit vicieux, il a dû se glisser dans mon uniforme quand tout est tombé. Il a essayé de se sauver !

Quoi de mieux qu’une petite blague pour changer le sujet. Je rigolai un peu et, comme si je n’avais pas tout juste tenté de m’en aller, je lui demandai :

-Au fait, tu cherches quoi, toi ? J’imagine que t’es pas venue ici pour rien. J’viens de tout replacer dans l’armoire alors je sais où les médicaments sont.


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Hayley fixait le jeune homme, se disant qu'elle l'avait déjà croisé à plusieurs reprises. Il faut dire qu'avec une telle chevelure, il était difficile de ne pas le reconnaitre. Seulement, elle ne connaissait absolument pas son nom, ce qui lui faisait penser qu'elle n'était clairement pas dans la même classe... ou les mêmes matières tout simplement. Cependant, plus elle écoutait son explication, plus elle la trouvait louche. Il faut dire que donnait des suppositoires à quelqu'un qui vomit, ça lui semblait vachement louche. D'ailleurs, pour ceux qui la connaissaient, ils auraient tout de suite remarquer le petit froncement de sourcil réprobateur, montrant qu'elle avait bien du mal à croire l'histoire du jeune homme.

" Tu sais, les médicaments anti-vomitif à ingérer sont bien plus efficaces...." dit-elle alors, alors qu'elle restait dubitative par rapport aux explications de ce dernier. Et pourtant, il paraissait convaincant au point qu'Hayley avait de véritable doute. Sans doute était-ce pour ça qu'elle n'osait pas relever que ce n'était pas sûr que l'infirmière, si elle venait à revenir, ne le croit. M'enfin, après tout, elle n'était pas là pour le juger, n'est-ce pas ? S'il avait envie de mentir, ou de cacher que c'était pour lui, c'était son choix. Et alors qu'elle comptait lui faire la remarque selon laquelle son ami aurait mieux fait de venir ici lui-même pour que l'infirmière l'examine, un drôle de paquet tomba de sa poche, plaçant un silence particulier entre les deux jeunes gens.

* Ainsi, il avait donc bel et bien menti. * pensa directement la rouquine, les yeux fixés sur le paquet alors que celui qui le détenait tenta de nier, tentant de lui faire croire qu'il s'était mis tout seul dans sa poche. Hayley rigola malgré elle à sa blague. Comme si elle était stupide à ce point pensait-elle, alors qu'elle le laissait croire qu'il avait réussi à la duper. De toute manière, qu'allait-elle lui dire ? Elle n'avait aucune autorité sur lui et puis, s'il avait besoin de ça... c'était sans doute pour une bonne raison non ?

" Je suis sûre que personne ne remarquera qu'elles se sont enfuies." répondit-elle, avant d'avoir la tête qui lui tourne, l'obligeant à chercher du regard un endroit où s'installait tandis qu'il lui demandait la raison qui l'avait amenée ici. Se remémorant la scène de la bibliothèque, elle fit une drôle de grimace peu gracieuse, secouant légèrement la main pour pointer l'absurdité de la raison.

" Je me suis pris une planche sur la tête en voulant empêcher une étagère de tombée. J'imagine que les actes héroïques ont toujours des conséquences pour soi-même. Du coup, j'ai une migraine assez désagréable et j'espérais avoir des analgésiques." expliqua-t-elle avant de se diriger vers l'un des lits de la pièce, tout en se demandant s'ils étaient confortables pour un petit somme.

" Et donc... c'est pas pour Rin ça, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle, dirigeant son regard vers le sac de médicaments qu'il tenait. Elle aurait bien aimé gratter plus loin pour savoir les véritables raisons de son passage par ici, mais elle se voyait mal le forcer à parler après tant de déni.


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-Je suis sûre que personne ne remarquera qu'elles se sont enfuies.

Est-ce que j’avais bien entendu ça ? De toute évidence, c’était un feu vert pour prendre les pastilles avec moi. J’allais pas me faire prier, hein. Valait mieux prendre les pastilles pendant que l’infirmière était partie parce qu’une fois qu’elle arriverait, ça ne serait pas aussi facile. Vu ce qu’elle avait dit, je doutais qu’elle allait me dénoncer et même si elle le faisait, j’allais seulement réinventer un problème à Rin. Fallait bien que ce modeste me serve à quelque chose, hein. Je pris les pastilles avec moi et commençai à survoler la posologie en disant. :

-Bon, baaah… Maintenant que le chat est sorti du sac, j’vais pas me le faire dire deux fois et je vais les prendre.

La fille m’expliqua alors comment elle s’était retrouvée à l’infirmerie. Eh bein, elle avait vraiment pas de chance, cette fille. Se prendre une planche dans la tête en essayant de sauver une étagère… À sa place, j’aurais juste tout lâché et je serais parti sans même prendre la peine de ramasser. Après, c’était ça la différence entre moi et la majorité des gens ; moi je me foutais pas mal de foutre le bordel et de laisser les autres ramasser.

-C’est ce qui arrive quand on joue les héros. Fallait pas te mettre devant une étagère qui tombe.

De ma main libre, je fouillai dans l’armoire rapidement pour lui trouver des analgésiques. Je me rappelais vaguement de les avoir vus et de les avoir mis sur la première tablette vu que c’était le genre de médicament qu’on utilise souvent. Je l’entendis supposer que les pastilles n’étaient pas pour mon coloc de chambre. Rendu à ce point, ça ne valait plus la peine de lui cacher. Elle n’avait pas l’air d’être assez naïve pour lui faire gober d’autres mensonges absurdes. Je saisis le petit pot dans lequel les analgésiques se trouvaient et le lui lançai.

-Non, c’est pas pour Rin. Tu sais, y’a ce truc très intéressant qui arrive quand on prend plusieurs pastilles pour la gorge d’un coup. Je comptais tester ça ce samedi avec des amis.

J’observai la fille quelques instants. Vu son apparence, je dirais qu’elle a l’air du genre de fille qui essaie bien des trucs. C’était peut-être mon préjugé sur les gens avec des teintures plus excentriques par contre. Si seulement je pouvais la faire passer du côté des gens qui ne respectent pas le règlement, j’aurais son silence garanti sur le truc des pastilles. C’est sûr que je pouvais bien m’en sortir même si elle allait le raconter à quelqu’un d’autre, mais je préférais la façon qui me simplifierait la vie.

Je pris la chaise sur laquelle j’avais grimpé quelques minutes plus tôt et m’assis dessus en fixant la fille. Avec un sourire, je renchéris les paroles que je venais tout juste de lancer.

-Si tu veux, on peut tester ce que ça fait maintenant, pendant que l’infirmière est partie.

Je soulevai le sac pour qu’elle comprenne exactement de quoi je parlais. J’espérais qu’elle accepte l’offre. De toute façon, ce n’était pas comme si j’allais retourner en classe dans la prochaine heure.


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*Au moins, maintenant, je sais qu'il n'était pas là pour des suppositoires. J'espère pour lui que je n'aurai pas à croiser son camarade de chambrée, cela risque d'être amusant non ?* pensa la jeune fille quand il lui annonça qu'il n'allait pas se faire prier deux fois. Elle avait haussé les épaules avant de lui expliquer la raison pour laquelle elle était elle-même ici. Et plus elle le répétait, plus elle trouvait la situation cocasse et stupide. Stupide réflexe.

" Je sais." avait-elle répondu quand il lui avait fait une remarque sur sa présence devant l'étagère. Evidemment, elle n'avait pas précisé qu'elle avait couru pour la retenir. Elle aurait paru sans doute encore plus stupide après tout. Et puis, de tout façon, donner ce genre de détails... c'était pas trop son truc. Modestie, ça tue parfois. Et pour éviter de continuer de parler de ça, elle lui avait demandé si c'était pour son fameux Rin. Non, évidemment que non. Mais au moins, elle savait la vérité maintenant.

Assise sur le bord du lit, elle l'observait. Elle avait l'impression que son comportement avait un peu changé maintenant qu'il ne niait pas son action... mais après tout, c'était à peine imperceptible et elle ne le connaissait pas d'avant, alors difficile de dire s'il était lui même ou non. En voyant le pot d'analgésique arrivait, elle tenta de l'attraper vainement. Un pouf sur front plus tard, elle prit la boite entre ses mains, se retenant de rire de sa maladresse. De toute façon, aujourd'hui, elle n'était pas très en forme. Elle comptait même mettre cette bourde sur le compte du coup sur la tête qu'elle avait reçu.

Elle écouta donc le jeune homme parlait de la raison pour laquelle il avait pris les pastilles et fit les gros yeux. Elle ne savait pas que prendre plusieurs pastilles en même temps pouvait procurer un effet autre qu'un soulagement de la gorge. Après, elle ne s'y connaissait pas vraiment non plus en médicament et en drogue. Et ce n'est pas son travail de sociologie qui l'aidait vraiment. Non, lui, il permettait juste de savoir pourquoi une communauté X dans des conditions Y se mettaient à prendre des cachets ou à se piquer, voilà tout.

" Si tu veux, on peut tester ce que ça fait maintenant, pendant que l’infirmière est partie. " lui proposa-t-il en secouant le sac à pastilles. Hayley le fixait, sans savoir quoi répondre réellement. Dire oui ? Et ça ferait quoi déjà à elle de faire ça ?

" Qu'est-ce que cela m'apporterait ?" demanda-t-elle tout haut, sans vraiment s'en rendre compte d'ailleurs. Elle trouvait l'idée folle, vraiment folle. Elle n'avait jamais rencontré personne comme lui non plus. Un drogué ? Non, quand même pas. Il n'avait pas les mêmes symptômes physiques de quelqu'un en manque. Non, elle pensait plutôt qu'il était tenté par le nouveau, l'inconnu.

" Et puis, quel effet intéressant cela donne ? Tu sais... je suis en train de préparer un papier sur les junkies pour le cours de sociologie, ça m'a pas l'air très plaisant. Ils commencent souvent avec un rien, comme de simple analgésique." dit-elle en montrant le pot qu'elle tenait et qu'elle n'avait toujours pas ouvert. Elle se leva pour aller se chercher un verre d'eau, réfléchissant toujours à la proposition du jeune homme. Et elle se disait qu'elle ne voulait pas qu'il la déteste juste parce qu'elle voulait dire non. Mais dire oui, si quelqu'un l'apprenait, ce serait la folie avec ses parents.

* Qu'importe d'eux, ils ne viennent même pas me voir pour Noël* pensa-t-elle. Et c'est là qu'elle eut l'idée. Oui, si elle acceptait la proposition, il y aurait peut-être quelqu'un qui les trouverait...Et le dirait à la direction. Direction qui serait forcée de prévenir les parents, forçant les siens à revenir pour la gronder. Et ils seraient à Londres, plus d'excuses pour les fêtes donc ! Mouahahaha, elle trouvait l'idée merveilleuse et en se tournant en direction du jeune garçon, elle avait un sourire machiavélique. "Je veux bien tenter." Pas un mot de plus, elle venait d'accepter de la pure folie.

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La fille me demanda ce que ça lui apporterait de prendre les pastilles. J’haussai les épaules. Franchement, rien de bien constructif à part un buzz et une nouvelle anecdote intéressante. Elle sembla réfléchir un peu avant de continuer avec ses questions et ce qui l’inquiétait. Ce à quoi je lui répondis :

-T’inquiètes, les analgésiques ne créent pas de la dépendance. C’est pas des pastilles pour la toux qui vont te faire devenir une junkie. À ce que je sache, les pastilles créent juste un petit buzz.

Je lui laissai encore quelques secondes pour réfléchir. J’étais prêt à ce qu’elle me dise non à tout moment parce qu’on ne se cachera pas que peu de gens auraient accepté une telle proposition, surtout venant d’un inconnu comme moi. Remarque, je pourrais avoir l’air plus louche, mais l’uniforme et le sourire sauvent un peu ma façade au moins.

La fille alla se prendre un verre d’eau avant de se tourner vers moi avec un sourire et une lueur défiante dans les yeux. C’est alors que, à ma grande surprise, elle accepta ma proposition. Ce fut à mon tour de sourire. Sans attendre une seconde de plus, j’ouvris le paquet de pastilles et en versai cinq dans ma main que je pris d’un coup. Je les laissai fondre dans ma bouche comme je le ferais en temps normal.

Je fis signe à la fille de s’approcher avant de verser cinq autres pastilles dans ma main et de les lui tendre. J’attendis que les pastilles soient en sa possession avant de ranger le sac de pastilles dans mes poches. Il en restait encore une dizaine que je pourrais refiler à des amis pendant la fin de semaine.

Tout à coup, des pas retentirent dans le couloir. J’assumais que c’était l’infirmière qui revenait. Il était temps de s’en aller subtilement. Il fallait dire que j’aurais pu rester et prétendre avoir mal quelque part, mais les pastilles dans ma bouche étaient tout sauf subtil. De plus, les effets des pastilles allaient se manifester dans quelques minutes et je me doutais que je n’allais plus être en mesure de trouver des excuses pour me sortir des emmerdes facilement. Je chuchotai à la rousse :

-J’crois que l’infirmière arrive, fais pas de bruit.

Sans plus attendre, je me dirigeai vers la fenêtre et l’ouvris pour en sortir, faisant signe à la fille de me suivre avant de longer le mur pour m’enfuir discrètement. Encore une chance qu’il n’avait pas encore neigé. Je pouvais me sauver sans laisser de traces. Le seul désavantage étant qu’il faisait frisquet dehors. Cependant, si ça voulait dire que j’évitais les ennuis, ça valait amplement la peine de geler un peu.



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Il avait avalé les pastilles si vite que cela étonnait la demoiselle. Elle avait pris les pastilles qu'il lui tendait en main mais au moment de les mettre en bouche... un bruit dans le couloir fit naitre la panique en elle. Comment dire ? Elle sentait que cette femme débarquait uniquement pour lui rappeler qu'elle allait commettre un crime. Enfin, à ses yeux. Elle était du grenre à rentrer dans le rang, alors forcément, piquer des pastilles pour en avaler plusieurs lui paraissait être un crime. Elle ne pipa donc aucun mots quand ce dernier lui dit de ne pas faire de bruit. Elle le regarda passer par la fenêtre, tenant toujours dans sa main les pastilles qui commençaient à être collantes.

Après quelques secondes d'hésitation, elle les jeta dans une corbeille puis grimpa à la fenêtre, la refermant derrière elle pour ne pas être repéré. Il faisait froid dehors, surtout que ses affaires étaient toujours dans la bibliothèque, dont sa veste. Elle se frotta légèrement les bras alors qu'elle suivait calmement le jeune homme, faisant semblant de suçoter ses pastilles. Pourquoi avait-elle fait ça ? Aucune idée, sans doute parce qu'elle ne se sentait pas prête à sortir du droit chemin.

" Dis, ça fait effet rapidement ?" lui demanda-t-elle en simulant un déglutissement, comme si elle venait d'avaler ce qu'il restait des pastilles. Rien que le fait de marcher dans le froid lui donnait l'impression d'être punie de ce qu'elle avait voulu faire. "Je me sens comme une criminelle à fuir l'infirmerie comme ça. " rigole-t-elle, jaune évidemment. Au moins, elle assumait à peu près de fuir. Mais elle ne comptait pas dire au jeune homme que les pastilles étaient actuellement dans le fond d'une poubelle.

" Et on va où maintenant ?" demanda-t-elle. Poussant un soupir, elle continuait de marcher, la tête un peu ailleurs. Il faut dire qu'elle se trouvait fort influençable à l'instant. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait. Depuis.. depuis qu'elle avait eu cet étape difficile dans sa vie, elle se trouvait différente. Et en voyant qu'elle était presque prête à prendre un médicament juste pour en connaitre les effets, elle était encore plus sûre de ne plus être la Hayley d'il y a un an. Morose, confuse, voilà comment elle se sentait.  

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J’entendis la fille me suivre hors de l’infirmerie. En me retournant, je la vis refermer la fenêtre pour éviter qu’on ne retrouve des traces de notre passage. Bon travail. Je tournai un coin et m’arrêtai là pendant un instant alors qu’elle me demandait en combien de temps les pastilles feraient effet. J’haussai les épaules alors que je recommençais à marcher lentement et sans bruit.

- J’en sais rien. Peut-être 15 minutes, un truc comme ça.

Je regardai tout autour. Il n’y avait aucun signe de vie. Normal, puisqu’on était censés être en classe… Sauf que les cours ne finiraient pas avant un autre 40 minutes et les surveillants rôdaient dans l’école pour trouver les élèves qui séchaient les cours. Il nous fallait un endroit à couvert où les surveillants ne passaient que rarement, voire pas du tout. Pas mal n’importe où dans l’école était à exclure. Logiquement, ça laissait l’extérieur. Je jetai un regard vers la rouquine qui semblait avoir froid alors qu’elle me demandait où nous allions.

- Dans les serres. On peut s’y cacher et le soleil devrait avoir réchauffé la place en plus.

Je me faufilai alors vers les serres, prenant bien soin de rester à couvert pour ne pas me faire repérer. Peu de surveillants se promenaient à l’extérieur par ce temps frisquet et c’était à notre avantage. En fait, par un étrange coup du destin, nous n’avions carrément croisé personne. C’était une très bonne chose, car je commençais à avoir la tête qui tournait. Hé oui, passer de l’infirmerie jusqu’aux serres en évitant d’attirer l’attention avait pris bien plus de temps que prévu alors les pastilles que j’avais prises avaient amplement eu le temps de faire effet. Je n’osais même pas imaginer de quoi j’avais l’air du point de vue de la fille. Quoiqu’elle devait ressentir les mêmes effets que moi alors peut-être qu’elle ne me verrait pas marcher un peu croche.

Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés à destination. Je regardai dans la serre pour m’assurer que personne ne s’y trouvait. Je ne vis personne alors j’ouvris la porte et me précipitai à l’intérieur. Il faisait définitivement plus chaud là-dedans qu’en dehors. Je m’assis entre deux rangs de fleurs, herbes et végétaux quelconque, là où on ne pourrait pas nous voir de l’extérieur, et fermai les yeux quelques secondes. Alors c’était ce qui arrivait quand on prenait trop de pastilles ? La tête qui tourne et l’esprit un peu absent… C’était bien, mais pas aussi bien que l’alcool.

J’ouvris les yeux et cherchai la fille du regard. Elle semblait encore en forme et stable sur ses jambes. Peut-être que les pastilles n’avaient pas encore fait effet. Je lui demandai alors.

- Tu le sent toi aussi ?


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Enfin, elle se sentait un peu moins effrayée ou paniquée. Suivant Luca, elle arrivait même à presque oublier ce qu'elle avait failli faire. Elle n'en revenait pas d'ailleurs, d'avoir voulu faire ça. Elle ne se reconnaissait pas. Habituellement, elle était plus prudente, voir coincée par moment. Mais vu qu'elle n'avait pas voulu prévenir Luca qu'elle s'était complètement dégonflée. Alors, elle devait savoir à quel moment précis elle devrait commencer à faire semblant d'être.. stone. C'était pas elle non plus d'ailleurs de mentir, mais elle avait décidé de se préserver. C'était épuisant d'une certaine manière de toujours vouloir caché aux autres ce que l'on ressent vraiment.

" 15 minutes ? C'est rapide !" s'exclama-t-elle en marchant dans ses traces, vigilante elle aussi pour ne pas se faire piéger par les surveillants. Elle ne risquait rien pourtant, vu qu'elle travaillait en bibliothèque plus tôt pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas de cours à cette heure-ci. Sans doute était-ce le reste d'adrénaline qu'elle ressentait qui était la cause de cette fuite inutile.

Luca décida de l'emmener dans les serres, histoire d'être dans un endroit chaud sans pour autant se faire repérer par la brigade de surveillants de cette école. Elle n'en avait d'ailleurs jamais vu autant et venait même à se dire que cela était.. hum, perturbant ! Mais par chance, il n'y avait personne dans les environs, peu de chance donc de se faire pendre même en faisant semblant d'être droguée.

A l'intérieur, la rouquine trouva un endroit où s'asseoir, se laissant complètement aller tel un sac à patate tandis qu'elle poussa un long soupir de soulagement maintenant qu'elle était arrivée à bon port. Fini la panique, le stress, prête à se faire passer pour une ... personne dans un état intermédiaire.

" Hum.. je sais pas trop... je crois que mon cerveau est un peu lent. Et toi, ça te fait quoi ?" lui demande-t-elle en répondant à Luca, tout en lui lançant un petit regard pour l'observer. Il était un peu plus pâle que tout à l'heure, mais c'était peut-être lié à autre chose, elle n'en savait trop rien. Elle passa finalement sa main dans sa longue chevelure pour la secouer légèrement, replaçant les mèches rousses vers l'arrière. Elle ne savait pas vraiment comment se comporter. " Et sinon, j'ai pas trop compris le délire de sucer des pastilles. J'ai pas l'impression que ça fasse un gros effet, je me sens juste comme si j'étais.... enrhumée. " rigole-t-elle, gênée.


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Elle me demanda ce que les pastilles me faisaient. J’haussai les épaules, incertain de ce que je ressentais moi aussi. Ou plutôt, j’avais un peu de mal à me concentrer suffisamment pour décrire verbalement la sensation. J’arrivai néanmoins à mettre les mots sur quelques symptômes.

- J’ai la tête qui tourne et du mal à réfléchir.

Elle continua ses observations. J’aurais bien aimé dire que je savais de quoi elle parlait, mais je perdis le fil de la conversation au milieu de sa phrase. Il y eu un court silence. Elle attendait probablement une réponse ou un truc du genre… Je répondis à la partie que j’avais comprise.

- C’est pas vraiment un délire, plus de la curiosité. C’est emmerdant de jouer l’élève banal tout le temps et l’adolescence c’est le bon moment pour expérimenter des trucs.

J’arrêtai de parler. Ma poitrine était douloureuse. Un peu comme si des plaies cachées depuis longtemps remontaient à la surface après une telle réflexion… Comme si j’étais soudainement devenu émotif en raison de mon état… Ou alors comme si… Comme si j’allais vomir ! Je me levai alors rapidement, cherchant un quelconque contenant qui traînait dans les parages. Constatant l’absence de contenant, ma dernière option était bien simple. Je tournai le dos à la rouquine et vomis dans un pot de fleurs.

Bah quoi ? C’est mieux que le plancher. Quoi ? L’acidité du liquide pourrait endommager les fleurs ? Mais on s’en fout ! De toutes façons, y’a tellement de nutriments dans le terreau que ça balance l’acidité. Comment je le sais ? J’ai déjà fait le test pour un concours de science. Bon okay, fallait quand même dire que ce n’était pas très esthétique, mais personne ne venait dans les serres, non ? J’suis sûr que ça passera inaperçu.

Je me dirigeai vers le lavabo de la serre après l’avoir repéré près de l’entrée. J’avais encore la tête qui tournait, mais au moins le mal de cœur était passé. Je me rinçai la bouche avant de me tourner vers la fille. C’était un peu gênant, mais c’était mieux que de lui avoir vomit dessus j’imagine. Quoique c’était une belle façon de briser la glace… Ou de se faire haïr pour toujours. Ça dépend. Je ris un peu avant de lancer :

- Désolé pour ça. J’imagine que c’était pas une très bonne idée de prendre autant de pastilles au final.



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Elle écoutait Luca et l'observait. Elle voulait savoir comment il se sentait pour pouvoir simuler à la perfection, même si elle était loin d'être une parfaite comédienne. Assise-là, elle faisait comme si elle avait des difficultés à être concentrée. Bon, la migraine qui semblait ne pas vouloir partir depuis le coup sur sa tête l'aidait, mais elle semblait avoir l'esprit plus présent que celui du jeune homme.

" Ouais.... j'avoue, pas facile de réfléchir." dit-elle alors avant de le voir se redresser d'un coup pour aller vomir dans un coin. Elle trouva cela...Ragoûtant. C'était vraiment pas son délire de regarder les gens vomir. Elle en avait des haut-de-cœurs mais elle se retint de courir vomir à son tour. Elle n'aimait pas ça du tout.

" Ca va aller ? T'as besoin de quelque chose ?" lui demanda-t-elle une fois qu'il se fut rincer. Il n'avait pas tort en disant avoir pris trop de pastilles. Elle rigola sans comprendre pourquoi avant de se redresser pour s'approcher des plantes qui traînaient un peu partout dans la serre. Elle marchait lentement, de manière légèrement forcée.  " J'ai toujours été fan des hortensias. Surtout les bleues, elles sont d'une splendeur. Il parait que leur couleur dépend de l'acidité de la terre." s'exclama-t-elle en caressant les feuilles de l'un des arbrisseaux qui étaient planté ici.

En voulant se tourner trop vite pour observer Luca, dont l'état l'inquiétait quelque peu, elle sentit un vertige lui montait à la tête. Et très vite, la terre tourna autour d'elle avant qu'elle ne sente ses jambes tremblaient. Posant sa main sur le bord d'un établi, elle se retint de tomber par terre et préféra s'asseoir tranquillement plutôt que de laisser la terre l'appelait à elle.

" Je.... je me sens pas bien." s'exclama-t-elle alors. Sans doute allait-il mettre ça sur le compte des pastilles, mais elle, elle savait que c'était uniquement lié à un choc sur la tête. Elle se mit à penser qu'elle aurait sans doute dû attendre l'infirmière plutôt que de fuir avec Luca. Hayley regrettait ce geste absurde. La réflexion ces derniers temps n'était décidément pas son fort. Peut-être aurait-elle dû ne pas sauver cette étagère déjà, ça aurait évité bien des soucis. Surtout, elle se sentait définitivement partir et lançant un regard plein de détresse à Luca, le suppliant presque de lui venir en aide alors qu'elle se doutait bien qu'il n'était pas dans un meilleur état qu'elle, même si c'était pour des raisons bien différentes.


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Bon, apparemment, vomir, c’est repartir. Je me sentais déjà un peu mieux après avoir rejeté tout le contenu de mon estomac. La jeune fille me demanda si tout allait bien. Mis à part ce qui venait de se passer, ça allait… Disons, mieux. De là à dire que j’allais bien, c’était peut-être un peu poussé, mais je n’avais pas envie de tout expliquer ça alors que je contentai de répondre :

- Ça va, je crois qu’après tout ça je vais retourner à ma chambre pour dormir.

Elle commença à me parler de fleurs. Je la laissai parler sans rien dire. Les fleurs ne m’intéressaient pas tellement, mais je n’avais pas tellement envie de maintenir une discussion pour le moment. Je me penchai pour boire un peu d’eau à l’évier. Après tout ça, je commençais à avoir soif. Je l’entendis arrêter de parler pendant un moment. Je regardai une nouvelle fois dans sa direction juste à temps pour la voir s’asseoir tranquillement, disant qu’elle ne se sentait pas bien.

Je m’approchai d’elle. Elle avait une mine horrible comparée à tout à l’heure. Hé merde… Si j’avais fait une réaction aux pastilles un peu plus tôt, elle faisait probablement la même chose que moi. Je savais que j’allais m’en sortir après un peu de repos, mais je n’étais pas certain que ça serait la même chose pour elle.

Je soupirai. Ce n’était pas dans mes habitudes d’aider les demoiselles en détresse, mais je me sentais un peu trop coupable pour juste la laisser dans la serre et m’en aller sans rien dire. Je l’aidai à se relever et la pris sur mon dos pour l’emmener à l’infirmerie, pensant à ce que j’allais raconter à l’infirmière. La rousse s’était pris une étagère sur la tête, non ? J’allais dire à l’infirmière que je l’avais trouvée dans les couloirs en allant aux toilettes. No big deal. Décidé, je dis à la fille :

- Allez, je t’emmène à l’infirmerie. Essaie de pas me vomir dessus, j’te prie.

Encore une fois, je me glissai à l’extérieur, empruntant des chemins où il n’y avait pas ou peu de surveillants, pour me diriger vers l’infirmerie. J’y entrai subtilement, attirant l’attention de l’infirmière, lui déballant la fausse histoire que j’avais trouvée pendant que je posais la fille sur l’un des lits. L’infirmière se pencha pour l’observer. C’était le moment où je fuyais comme un voleur. Je partis sans qu’elle ne me voie. Elle n’avait même pas eu le temps de me demander mon nom ou dans quelle classe j’étais. Je ne l’avais pas dit à la fille non plus alors j’étais totalement anonyme. C’était mieux comme ça.
Je disparus dans les confins de l’académie jusqu’à ce que les cours soient terminés et que je puisse, finalement, retourner à ma chambre et me coucher.


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Hayley se sentait presque fière, il avait vraiment l'air de croire que c'était les pastilles qui lui faisaient cet effet. Elle en aurait presque rigolait si son estomac ne grondait pas. Ou si ça ne tournait pas aussi vite autour d'elle. Des tâches de lumières étaient même venues lui faire des signaux tandis qu'elle vit dans son champ de vision Luca se dirigeait vers elle et lui annonçait qu'il l'amenait à l'infirmerie.

" Merci" s'était-elle exclamait, un léger sourire aux lèvres alors qu'elle grimpait sur son dos et se laissait porter. Les bras accroché autour de son cou, la tête ballottant sur son épaule, elle était presque contente qu'il était là. Rare était ceux qui avaient pris soin d'elle dans sa vie, alors elle avait le coeur qui en battait la chamade. Elle n'avait pas craqué, bien loin de là, mais elle se sentait simplement heureuse. C'était un sentiment devenu rare aussi, depuis l'année dernière. Mais ça lui faisait du bien.

Arrivé à l'infirmerie, elle descendit du dos du jeune Luca pour s'installer sur l'une des couchettes. Et en voyant Luca s'éclipser, elle eut un léger sentiment de déception. Le voilà qu'il la laissait en plan alors qu'il venait de prendre soin d'elle. Délaissée, encore. Elle aurait préféré qu'il reste à ses côtés encore un peu, ne serais-ce jusqu'à ce qu'elle s'endorme pour récupérer. Mais il était parti. Et elle doutait de le revoir rapidement.

" Un très gentil garçon, vous avez eu de la chance qu'il vous trouve mademoiselle. Il semblerait que le coup que vous avez eu ait causé une légère commotion cérébrale. Je vais devoir vous mettre sous certificat pendant une semaine avec repos forcé. Me suis-je bien fait comprendre ?" s'exclama l'infirmière et Hayley acquiesça simplement, un petit sourire aux lèvres.



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